Les effectifs suffisants des policiers, le matériel et les primes sont les trois facteurs clés qui concourent à la bonne sécurisation des maisons carcérales, ont reconnu mardi 6 juin les participants, à la clôture de la première édition de la formation des policiers sur la sécurité intérieure des prisons et maisons d’arrêt.
Cette formation qui a réuni 120 policiers s’est déroulée à Goma au Nord-Kivu. Elle a duré vingt et un jours et s’inscrit dans le cadre de la réforme de la police et de l’application des recommandations issues de l’atelier sur la sécurisation des prisons tenu en juin de l’année dernière.
Le ministre provincial de l’Intérieur du Nord-Kivu, Valérien Mbalutwirandi, reconnait que le nombre de policiers formés est insuffisant pour couvrir le besoin de toute la République.
«C’est encore insuffisant. Vous voyez que sur toute la République si on doit avoir 120 policiers avec tout ce que nous connaissons comme nombre de prisons, c’est encore insignifiant », a-t-il dit faisant allusion au nombre de policiers ayant pris part à la formation.
Il a plaidé pour que les lauréats soient pris en charge pour faire correctement leur travail.
«Sans outils, sans rémunération, il n’y a pas moyen de bien faire le travail. Mais nous croyons que le ministère de la Justice a un budget pour ça. Je crois que ces policiers ne seront pas les enfants les plus malheureux», poursuit Valérien Mbalutwirandi.
La formation a été organisée par le ministère de la Justice, avec l’appui technique et financier de la MONUSCO.
Les policiers formés viennent de plusieurs commissariats de police du pays dont :
- Kinshasa
- Nord-Kivu
- Sud-Kivu
- Ituri
Plusieurs cas d’évasions ont été enregistrés dans les prisons centrales de la RDC, notamment à Kinshasa et Kasangulu (Kongo Central).
Après ces évasions, le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba avait reconnu défaillances des services [de l’Etat] commis à la sécurisation et à la gestion des prisons de Makala et Kasangulu.