Prison centrale de Makala : près de 4000 détenus enregistrés, deux semaines après l’évasion

Deux semaines après l’évasion massive de la prison centrale de Makala, la vie a repris dans cette maison carcérale. Selon les autorités pénitentiaires, on compte actuellement près de quatre mille  pensionnaires, deux semaines après  l’évasion de plusieurs détenus, parmi les quels plusieurs criminels dangereux.

Les nouvelles autorités pénitentiaires ont renforcé des mesures sécuritaires que dénoncent certains détenus.  A partir de 17h, par exemple, tous les pensionnaires sont enfermés dans leurs cellules jusqu’à 7h. Alors qu’avant l’évasion, les détenus restaient dehors jusqu’à des heures tardives.

 Des fouilles systématiques jusqu’au niveau de la nourriture qu’apportent les visiteurs aux prisonniers sont organisées.

Les responsables de la prison indiquent qu’ils  appliquent  l’ordonnance-loi 344  sur les régimes pénitentiaires et prévenir l’irréparable.

«  Nous sommes en train de corriger aussi certaines failles », indique le responsable de la prison. La garde à l’extérieur de la prison, initialement montée par la police  nationale congolaise, est assurée par la Police militaire.

Le génie civil en action

Près d’une centaine d’agents du génie militaire réhabilitent les bureaux administratifs de la prison centrale de Makala, incendiés par les membres du groupe qui a attaqué cette maison carcérale le 17 mai.

En attendant la fin des travaux prévue dans une semaine, les autorités pénitentiaires s’installent provisoirement sous un avocatier et dans un cabaret à l’entrée de la prison.

Le responsable de la Prison centrale de Makala indique que les caméras de surveillance ne sont pas encore installées, parce qu’il faut « d’abord certains préalables, notamment la construction de la  centrale qui doit être en mesure de surveiller » les mouvements.  

Une centaine d’innocents arrêtés suite au dérapage de la police après l’évasion ont été libérés. Et d’autres le pourront encore au terme du monitoring du parquet qui identifie le dossier de chacun, précisent les sources pénitentiaires.         

 

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