Après la libération de l’ex-soldat Joshua French, incarcéré à la prison centrale de Makala, le collectif des avocats des parties civiles dans l’affaire de ce norvégien et son compagnon accusés d’avoir assassiné un chauffeur en 2019, dénonce cette décision du gouvernement congolais.
«C’est un séisme judiciaire. Conformément à l’article 168 de la Constitution, le gouvernement ne peut pas marcher sur les décisions judicaires là où il y a eu mort d’hommes», a réagi samedi à Radio Okapi, Me Lelo-Di- Makungu.
Libéré le 16 mai par les autorités congolaises, Joshua French, 35 ans, a été transféré en Norvège, son pays natal où il est arrivé le jour suivant, avait annoncé le gouvernement d'Oslo.
«Qu’est-ce qu’on fait des victimes, des gens qui ont subi de traumatisme, des douleurs morales ? Nous pensons qu’au nom du collectif et de toutes les parties civiles, l’Etat doit cesser avec cette pratique», indique Me Lelo-Di- Makungu.
Joshua French et Tjostolv Moland avaient été tous deux condamnés, il y a 7 ans à la peine capitale par la justice congolaise pour espionnage, détention illégale d'arme de guerre, vol à main armée, association de malfaiteurs et tentative de meurtre.
En août 2013, Moland avait été retrouvé sans vie dans la cellule qu'il partageait avec French.
Ce dernier a été condamné en 2014 à la prison à vie pour ce meurtre bien que des médecins légistes norvégiens aient conclu que Moland s'était suicidé par pendaison.