Le bâtiment administratif de la prison centrale de Makala qui héberge plus de 7 000 détenus a été incendié tôt ce mercredi matin au cours d’une attaque que les autorités congolaises ont attribué à des « miliciens de Bundu dia Kongo ». Il s’en est suivi une évasion spectaculaire dont le bilan humain n’est pas encore établi.
D’après des témoignes recueillis sur place par un reporter de Radio Okapi dépêché ce mercredi sur le lieu, « plusieurs détenus de Makala » ont réussi à s’évader au cours de cette attaque intervenue vers 3 heures, heure locale.
Le reporter de Radio Okapi affirme avoir vu « plusieurs blessés embarqués dans les véhicules de la police être acheminées vers des hôpitaux». Certains témoins affirment sans d’autres précisions que l’attaque aurait fait des morts. Mais les autorités pénitentiaires ont refusé de répondre aux questions de Radio Okapi, expliquant s’atteler à évaluer d’abord les dégâts.
Devant la prison, le reporter de Radio Okapi a compté près des dizaines des véhicules brulés. Le périmètre de cette prison était bouclé et toute circulation interdite aux piétons depuis 5 heures, heure locale.
Plusieurs proches des détenus de Makala, venus aux nouvelles, ont été priés de regagner leurs domiciles par des militaires et policiers déployés en nombre aux abords de cet établissement pénitentiaire.
Des tirs nourris ont été entendus dans cette prison dès l’aube de ce mercredi. Un habitant du quartier a dit avoir observé les premiers renforts de la police presque deux heures après l’attaque qui a conduit à l’évasion des prisonniers.
Construite par les autorités coloniales en 1958 pour 1500 pensionnaires, la prison de Makala comptait fin 2016 plus de 7400 détenus vivant dans des conditions difficiles. De nombreux détenus croupissent dans cette maison de détention depuis des années pour des faits bénins et parfois