L’organisation des élections, mission prioritaire du gouvernement Tshibala

Le ministre près le Premier ministre, Tshibangu Kalala a déclaré dimanche 14 mai, à Radio Okapi que l’organisation des élections était l’une des missions primordiales du gouvernement Tshibala.

«L’organisation des élections est la mission des missions. C’est la mission prioritaire du gouvernement. Cela est inscrit noir sur blanc dans l’accord du 31 décembre 2016. C’est notre tableau de bord. Tout ce que ce gouvernement va faire est calqué sur l’accord du 31 décembre 2016», a dit M. Tshibangu.

Il a également indiqué que le nouveau gouvernement va mobiliser des ressources financières internes pour financer les élections.

«Nous allons voir ce que nous avons dans la caisse de l’Etat pour faire la programmation et financer les activités de la CENI. C’est une obligation principale. Nous allons le faire », a-t-il poursuivi.

Si le gouvernement ne parvient pas à réunir les moyens suffisants pour la tenue de ces élections, souligne Tshibangu Kalala, il va recourir à l’aide extérieur comme le stipule l’accord de la Saint-Sylvestre.  Ce texte propose une gestion collégiale entre la Majorité et l’opposition qui aboutira à la tenue des élections avant fin 2017.

Par ailleurs, l’investiture du gouvernement Tshibala est fixée, au lundi 15 mai, devant l’Assemblée nationale.

Cette équipe gouvernementale est composée de 58 membres, issus de 12 partis de la majorité présidentielle et de 16 partis de l’opposition ainsi que de la société civile.

Tshibangu Kalala est l’invité du jour. Il s’entretient avec Innocent Olenga.
 
Radio OKapi : Vous êtes un ancien membre de la Majorité présidentielle. Vous avez basculé dans l’opposition en vous montrant très critique vis-à-vis du pouvoir en place. Maintenant vous êtes au gouvernement avec la même Majorité. Allez-vous vous sentir à l’aise ?
 
Tshibangu Kalala : Vous devez savoir que la politique n’est pas un monument coulé en bronze et légué aux générations futures pour l’éternité. La politique c’est un mouvement. En politique, il n’y a pas d’ennemi permanent, pas d’adversaire permanent. Il semble qu’en RDC, il n’y a même pas d’amis permanents. Depuis le 31decembre 2016,  nous avons conclu la paix des braves dans notre pays. Il y a eu, c’est vrai, un débat intense politique sur l’affaire du glissement. J’étais en ligne de front. J’ai donné des idées, j’ai pris de position. Mais la démocratie n’est pas une juxtaposition des opinions individuelles les unes à côté des autres. La démocratie c’est une décision. Apres l’expression de toutes les opinions, la démocratie congolaise a fonctionné. Elle a rendu une décision le 31 décembre 2016. Cette décision est que nous avons abandonné la confrontation dans la rue : bidons d’essence contre grenades lacrymogènes, pour entrer dans la période de gestion consensuelle et concertée des affaires de l’état jusqu’aux élections. Notre père politique, le président Tshisekedi a accepté cela. Nous avons signé et on a mis fin à la confrontation. Maintenant, nous sommes dans une période où tous les enfants de la RDC, tous les acteurs politiques qui se sont opposés hier doivent mettre à la première place l’intérêt général, le bien commun. Il faut aujourd’hui mettre de côté la logique sectaire, la logique partisane pour mettre le bien commun en première place, travailler la main dans la main pour arriver aux élections que nous attendons tous. Donc, je me sens totalement à l’aise au sein du gouvernement en siégeant au côté de mes compatriotes.
 
Radio Okapi : le gouvernement Tshibala promet-il aux Congolais les élections en décembre 20117 ? En a-t-il les moyens ?
 
Tshibangu Kalala: L’organisation des élections c’est la mission des missions, c’est la mission prioritaire du gouvernement. Et cela est inscrit noir sur blanc dans l’accord du 31 décembre 2017. C’est notre tableau de bord. Tout ce que ce gouvernement va faire est calqué sur l’accord de la Saint sylvestre.
Est-ce que ce gouvernement en a les moyens ? Et bien l’accord demande au gouvernement de tout faire pour pouvoir mobiliser les ressources financières internes. Nous allons le faire. Et si notre économie n’est pas en mesure de générer des ressources financières suffisantes pour permettre au gouvernement de financer les élections, nous allons recourir à l’aide extérieure. C’est dit dans l’accord.
 
Radio Okapi : Mais s’il arrivait que le gouvernement Tshibala ne parvienne pas à organiser les élections à l’échéance prévue dans l’accord, qu’adviendra-t-il ? Il va démissionner ?
 
Tshibangu Kalala : Je voudrais faire une précision à ce sujet. Ce n’est pas le gouvernement Tshibala qui va organiser les élections. C’est la CENI qui organise les élections. C’est clair que les moyens viennent du trésor public. Mais si nous n’arrivons  pas à générer des ressources nécessaires, il ne faut pas avoir honte.  L’accord dispose que le gouvernement demande l’aide de la communauté internationale.
 
Radio Okapi : Voyez-vous votre gouvernement bénéficier du crédit de la communauté internationale ?
 

Tshibangu Kalala  : Pourquoi pas ? Qu’est-ce que le gouvernement d’union nationale a fait, quel conflit ce gouvernement a avec la communauté internationale pour qu’elle refuse d’aider la RDC ? Nous avons des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Ceux qui seraient disposés à aider la RDC pour organiser les élections dans les délais, nous les recevrons. Il n’y a pas de honte à demander à la communauté internationale de nous donner un soutien.
 

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