L’administrateur de Lubero, Joy Bokele, a fait état jeudi 11 mai de la recrudescence depuis plusieurs semaines des cas d’insécurité dans son territoire. «Il ne se passe plus une nuit sans qu’un cas d’insécurité ne soit enregistré à Lubero», a-t-il affirmé au cours d’une intervention à Radio Okapi.
Deux personnes, un chauffeur de taxi bus et son passager, sont pris en otages depuis mercredi par des coupeurs de route entre les localités de Kanyabayonga et Kirumba. Ces malfrats réclament 2000 USD par otage pour les libérer, a-t-il indiqué, précisant qu’il s’agit du dernier cas en date après tant d’autres enregistrés à Lubero.
Il a alerté les autorités nationales sur la détérioration croissante de la sécurité dans la région, alimentée, selon lui, par l’activisme des groupes armés dans des zones de Lubero qui ne sont pas contrôlées par l’armée.
«C’est une situation qui nous touche aussi, en tant qu’autorités, puisque pour le moment, on ne peut même plus faire les missions d’itinérance, on est obligé de se cantonner par-ci par-là. Vous savez quand il y a des groupes armés dans une entité, la situation devient compliquée», a-t-il fait observer, avant de plaider pour le renforcement et le déploiement des unités de l’armée dans des zones qui ne sont pas encore contrôlées par les forces régulières.