Les pays signataires de l’accord cadre d’Addis-Abeba saluent les progrès réalisés dans la mise en œuvre de cet accord sans lequel la crise se serait déjà aggravé dans la région des Grands Lacs. Au cours de la 17e réunion d’évaluation de cet accord jeudi 4 mai à Naivasha (Kenya), les participants ont tout de même noté un certain manque de volonté politique manifeste de la part des pays signataires pour honorer les engagements pris dans le cadre de cet accord.
«Il ressort du point de vue des Etats membres que l’accord cadre d’Addis Abeba est un instrument très utile. Il a certainement contribué que la situation ne s’aggrave, à maintenir une situation de stabilité relative», rapporte l’Envoyé spécial des Nations unies dans la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, saluant les progrès réalisés jusqu’ici dans la mise en œuvre de cet accord.
La réunion de Nairobi vise à faire des propositions utiles aux chefs d’Etat, «pour qu’il y ait des échanges francs entre les Etats membres [afin] de reconnaître les choses qui ne vont pas bien», indique-t-il.
Le secrétaire exécutif adjoint de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), Vincente Muanda, plaide pour plus de volonté politique pour mettre en place l’accord cadre dans chaque pays:
«Il faut avoir des engagements et surtout de la volonté politique des leaders de la région […], pour voir comment résoudre les problèmes dans la région des Grands Lacs».
Après cette réunion d’évaluation, s’est ouvert ce jeudi-même une retraite du comité d’appui technique du mécanisme régional de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba afin d’améliorer sa façon de travailler et atteindre les objectifs escomptés.
Cet accord avait été signé le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne par onze pays africains sous l’égide des Nations unies. Il vise la restauration de la paix dans l’Est de la RDC, en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies. Les pays signataires s’étaient notamment engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs dans cette partie de l’Afrique.