A l’appel de l’ordre des médecins et du syndicat national des médecins du Sud-Kivu, des centaines de personnes dont des médecins, des professionnels de la santé et des acteurs de la société civile ont participé mercredi 19 avril à Bukavu à une marche de protestation contre l’assassinat vendredi dernier du gynécologue Gildo Byamungu.
Les manifestants partis de la place Munzihirwa à Nyawera (Bukavu) ont arpenté les rues de la ville de Bukavu avant de clôturer leur marche devant le cabinet du gouverneur de province, brandissant des calicots sur lesquels étaient inscrits des messages dénonçant l’insécurité.
« Plus jamais ça », « Non à l’insécurité », « Non aux tueries ciblées et aux assassinats » « Le médecin qui sauve la vie n’est plus aujourd’hui protégé », pouvait-on lire sur des banderoles et calicots.
Dans le memo lu puis remis au gouverneur de la province Marcellin Cishambo, les manifestants ont exigé une enquête « sérieuse » pour déterminer les mobiles et les auteurs du meurtre du gynécologue.
Un suspect aux arrêts
Dans un communiqué de presse rendu public après la marche, la police a annoncé l’arrestation à Uvira d’un suspect dans le cadre de l’enquête ouverte après le meurtre du docteur Gildo Byamungu.
Le communiqué de la police reconnaît que la victime avait été la cible d’attaques à caractère tribalo-ethnique dans la région d’Uvira et promet de poursuivre cette enquête.
Proche du gynécologue Denis Mukwege, le médecin gynécologue obstétricien de l’hôpital de référence d’Uvira, Gildo Byamungu, a trouvé la mort vendredi 14 avril dans cet hôpital, où il avait été admis après avoir été blessé quelques heures plus tôt par balles par des bandits dans son domicile.