Des tirs d’armes ont encore été entendus l’après-midi du lundi 1er mai à Mahagi-Centre, un centre de négoce situé à environ 180 km au Nord de Bunia. D’après des témoins, la police tentait de maitriser un groupe d’habitants qui voulaient saccager les résidences des certaines personnes suspectées de meurtre par balles de deux jeunes gens la nuit précédente. Trois suspects ont été arrêtés.
Trois suspects dans le meurtre de deux jeunes commerçants sont déjà aux arrêts, parmi lesquels un élément de la police, a déclaré le chef du parquet militaire de Mahagi. Des renforts de la police et de l’armée en provenance d’Aru et de Djugu ont été sollicités par les autorités locales en vue de calmer la tension.
C’est aux environs de 13heures 30 locales que des tirs d’armes à feu ont été entendus lundi, notamment dans les quartiers Gamba et Njura. Il s’agit, d’après un habitant, des endroits où résideraient des présumés criminels qui insécurisent la cité de Mahagi.
Dans leur colère, certains habitants ont mis le feu à trois maisons des suspects et de leurs proches. Pour rétablir l’ordre, des éléments de la police ont fait des tirs de sommation.
Depuis dimanche, boutiques et marchés n’ont pas fonctionné suite à cette tension.
La société civile locale a par ailleurs décrété, à partir de ce 2 mai, des journées ville-morte sur toute l’étendue du territoire. L’appel vise à pousser les autorités compétentes à prendre des dispositions nécessaires pour mieux sécuriser la population et ses biens.
De son côté, le gouverneur intérimaire de la province de l’Ituri, Pacifique Keta, assure que des efforts sont fournis pour ramener le calme. Il annonce notamment l’organisation «très prochainement» des procès publics des présumés coupables.