Les enseignants de la province éducationnelle Nord Kivu 2 (Beni) ont décidé de boycotter la célébration de la journée nationale de l’enseignement pour protester contre ce qu’ils qualifient de «misère de l’enseignant congolais».
Selon le Syndicat des enseignants du Congo dans la zone, sur vingt-huit mille enseignants que compte la province éducationnelle du Nord Kivu 2, seuls seize mille reçoivent régulièrement leurs salaires, tandis que d’autres sont non mécanisés, depuis une dizaine d’année.
« Dans notre province éducationnelle, nous sommes vingt-huit mille enseignants et ceux qui sont payés représentent seulement 52%, environ. Il y a des enseignants qui ont presté pendant plus de vingt ans, mais ils n’ont jamais été mécanisés», se plaint Jérémie Kinyangwa, secrétaire permanent du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO).
Il pointe le manque de volonté politique.
«Le salaire qu’on donne à un ministre est l’équivalent des salaires de huit cents enseignants. Cela signifie que son rendement est huit cent fois plus costaud que celui de l’enseignant. Voilà pourquoi nous disons qu’à l’occasion du 63ème anniversaire de la journée nationale de l’enseignement, nous allons passer cette journée dans la méditation la plus profonde, un façon pour nous d’alerter l’opinion nationale sur la misère que traverse l’enseignant congolais», explique Jérémie Kinyangwa.