L’opposant Moïse Katumbi appelle les signataires de l’accord du 31 décembre à reprendre et à finaliser les discussions politiques sur la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016. Les évêques catholiques qui assuraient la médiation dans ces discussions ont mis fin à leurs bons offices.
M. Katumbi assure que le Rassemblement, la coalition de l’opposition à laquelle il appartient et qui négociait avec le pouvoir, est disposé « à poursuivre les discussions et achever les négociations sous l’égide de la CENCO et de l’ONU».
Pour l’opposant, ces discussions doivent porter sur les points de divergence qui n’avaient pas permis la conclusion des négociations entre le pouvoir et l’opposition. Il s’agit, selon lui, de :
-la nomination du Premier ministre issu du Rassemblement
-la nomination du président de la CNSA
-mesures de décrispation politique
« Si l’accord n’est pas rapidement appliqué, le pouvoir ne sera plus reconnu comme tel et le pays plongera dans une crise encore plus grave et profonde dont nul ne peut prédire l’ampleur », écrit Moïse Katumbi dans une déclaration rendue publique le 25 avril.
L’accord politique du 31 décembre 2016 a été signé par le pouvoir et l’opposition pour permettre la cogestion du pays pendant la transition au cours de laquelle doivent se tenir les élections. Mais les deux parties n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la mise en œuvre de cet accord.
Après cet échec, le président a nommé un Premier ministre, Bruno Tshibala, ancien de l’UDPS, qui est contesté par une partie de l’opposition.