Les Lubas accusent les peuples Tshokwes et Pendes, originaires de plusieurs villages voisins de la ville de Tshikapa dans la province du Kasaï, d’incendier les maisons de tous ceux qui parlent Tshiluba [langue parlée dans plusieurs provinces issues du démembrement du grand Kasaï].
Les accusés s’attaquent aussi aux non originaires de cette province, renseignent des sources locales contactées jeudi 13 avril par Radio Okapi.
Les villages de Kamako, Samba, Tukondo, Kabungu et Kamonia sont les plus affectés par ces tensions communautaires.
Plusieurs familles se seraient refugiées dans la ferme Kota Koli en secteur de Munkamba, affirment les sources locales. Les mêmes sources attribuent ces actes aux notables et jeunes Tshokwes et Pendes, qui «agiraient avec la bénédiction de certaines personnalités de la province». Ils accusent les lubaphones d’accointances avec les miliciens Kamuina Nsapu, à la base de l’instabilité dans l’espace kasaïen.
Les mêmes sources indiquent que dans la ville de Tshikapa, certains jeunes drogués des communes de Dibumba I et II s’attaquent aussi aux non originaires du Kasaï.
Le gouverneur de province, Marc Manyanga, confirme ces informations, tout en indiquant que les gens sont en train d’amplifier la situation. Il condamne ces actes et annonce qu’il va réunir le conseil provincial de sécurité pour prendre des mesures de sécurisation de tous les habitants de sa province.