Le porte-parole de la police nationale, colonel Pierrot Mwanamputu a affirmé dimanche que «la police nationale congolaise (PNC) empêchera l’exercice de toute manifestation publique à caractère politique, non autorisée à travers toute l’étendue du territoire national». Il a aussi noté que l’institution dont il est porte-parole veillera à assurer la protection de la population et de ses biens.
Il réagissait à l’appel à la marche lancé par le Rassemblement à la population pour exiger l’application de l’accord du 31 décembre. Selon la police, cette marche prévue pour lundi 10 avril a été interdite par l’Hôtel de ville de Kinshasa. Par conséquent, la PNC a mis en place un dispositif sécuritaire dans «les points chauds de Kinshasa pour disperser tout attroupement».
«La police a été amenée de façon préventive à rassurer nos concitoyens en mettant en place un dispositif sécuritaire renforcé, intensif et impressionnant dans les divers points chauds et des sites stratégiques, dispositif sécuritaire renforcé par des patrouilles et des tournées avec pour finalité de décourager toutes velléités criminelles et au mieux, parer à la commission des actes répréhensibles », argumente le colonel Pierrot Mwanamputu.
Le porte-parole de la police rappelle que «toute incitation de la population à la désobéissance civile et toute instrumentalisation de la jeunesse désœuvrée à la pose des barricades enflammées sur la chaussée et aux jets des graviers sur les passants, le saccage des véhicules» sont prohibés.
Le colonel Pierrot Mwanamputu fait remarquer que la hiérarchie de la police a strictement instruit les commandants d’unités de veiller à l’encadrement des hommes sous leurs commandements et de s’abstenir des actes tendant à énerver les droits humains aussi bien que les libertés publiques et individuelles.
Il précise aussi que les unités des forces armées ont été appelées en renfort « pour prêter main forte à l’action de la police et donner force à la loi ».