La 5è édition du Tour cycliste international de la RDC est fixée au mois de juin prochain. Le président de la Fédération congolaise de cyclisme (FECOCY), Sylvestre Motayo, l’a confirmé dans un entretien accordé, jeudi 4 avril, à Radio Okapi.
Radio Okapi : Sylvestre Motayo, vous êtes le président de la Fédération congolaise de cyclisme (FECOCY). Est-ce que la 5e édition du Tour cycliste internationale de la RDC est-elle programmée pour cette année ?
Sylvestre Motayo : Oui, elle est programmée. Nous avions, rappelez-vous, lors de l’annonce de la première édition, faite par le Premier ministre honoraire Matata qui avait dit que nous devons travailler pour pérenniser notre tour, à l’instar d’autres tours africains. Donc, nous nous sommes lancés dans cette compétition. Bien sûr, nous avions franchi beaucoup d’étapes, que nous allons confirmer maintenant.
Radio Okapi: Ça va être une étape de la maturité ?
Sylvestre Motayo : De la maturité certes.
Radio Okapi: Et, vous aviez déjà calé les dates ?
Sylvestre Motayo : Nous avions proposé à l’autorité politique qui nous finance. Nous avons proposé que le départ soit donné le 10 juin, à Goma et passera ensuite par Kindu, Kisangani, la province du Haut-Katanga, le Lualaba, Kinshasa, Matadi, Kimpese et Inkisi, le Kwango et Kwilu.
Radio Okapi : Le coup d’envoi prévu du coté de Goma. Pourquoi ce choix ?
Sylvestre Motayo : Nous parlons du Tour international du Congo. Donc, nous devons normalement comme le dis si bien, le tour du Congo, devra passer par tout le pays. Nous avions commencé par Matadi, ensuite Kolwezi, Kindu, Kisangani, et maintenant nous allons à Goma. Et cela aussi nous donnera l’occasion par ce tour de prouver qu’il y a la paix, contrairement à ce qui se dit. Qu’il y a la paix là-bas, la vie est belle et bien organisée et que le pays est uni. Ça c’est mon opinion personnelle.
Radio Okapi : Après la 5e édition, il y a une province que vous n’aviez pas encore visitée. L’ancienne province de l’Equateur ?
Sylvestre Motayo : Nous n’avions pas encore visité la province de l’Equateur, à cause des infrastructures. Pas d’infrastructures routières et hôtelières. Vous savez, la caravane drenne plus ou moins 300 personnes. Et dans ces 300 personnes, il y a au moins 172 coureurs, journalistes, officiels. Alors ou les loger ? Parce qu’en fait, vous savez vous-même aussi que c’est la vitrine du pays. Donc, nous avons une infrastructure routière dans la ville de Mbandaka, mais nous n’avons pas suffisamment de logements à standard international à même de loger tout ce monde.
Radio Okapi : Alors la 5e édition, qu’est ce qui va être différent des quatre précédentes éditions ?
Sylvestre Motayo : D’abord, cela arrive à un moment où on est en pleine ébullition. Beaucoup de chose se disent. Je crois que ce tour va confirmer que malgré, ce que nous vivons comme mutation en ce moment politique. Mais qu’elle ait pu être organisé, qu’il y a quelqu’un qui est à la tête de ce pays, qu’il y a l’unité, la paix, la construction de la paix continue…Rien que ça déjà c’est beaucoup.
Radio Okapi : les secousses politiques ne vous font pas douter?
Sylvestre Motayo : Non…..non, parce qu’elles ne sont pas intenses…
Radio Okapi : Vous croyez que le cyclisme, le sport n’est pas trop concerné par ce qui se passe actuellement au pays, pour pouvoir envisager de l’organiser ?
Sylvestre Motayo : Le départ sera donné par une autorité politique. Donc, Il faudrait qu’il y ait la paix. Si nous faisons cela, c’est à dire qu’il y a la paix.
Radio Okapi : Donc on sent en vous une certaine détermination ?
Sylvestre Motayo : Mais oui…
Radio Okapi : Et sur le plan des athlètes ?
Sylvestre Motayo : les athlètes congolais ont beaucoup progressé. Ça, ce n’est pas seulement nous ici qui le disons. C’est partout où ils vont, ou ils sont en train, de par leurs prestations de prouver qu’ils se sont vraiment amélioré. Dernièrement au Cameroun, beaucoup ont abandonné, mais les nôtres ont terminé. C’est aussi l’occasion pour eux de se préparer. Pour que, ici chez nous, notre ambition est qu’ils gagnent le tour, même s’ils ne gagnent pas, mais qu’ils parviennent quand même de gagner quelques étapes. Pas une, mais deux, trois ou quatre, pourquoi pas ?
Radio Okapi : On va revenir sur les quatre précédentes éditions. Il y a eu des cafouillages par moment. Est-ce que vous pensez pouvoir garder les mêmes personnes, en se disant qu’elles ont de l’expérience ou, il y a des modifications qui ont été apportées du changement des personnes, dans l’organisation ?
Sylvestre Motayo : Vous avez raison. Nous allons plutôt diminuer les gens. Parce que nous sommes devenus beaucoup plus professionnels. Nous allons capitaliser l’expérience que nous avions eue comme vous le dites avec quatre tours. C’est sûr que nous avons beaucoup plus d’expériences. Nous avons des gens qui se sont vraiment formés, qui se sont déplacés, qui ont assisté aussi à d’autres tours. Donc, nous allons être performants. Vous verrez que le tour actuel, malgré tout ce que nous avons comme problèmes, sera beaucoup plus professionnel.
Radio Okapi : Est-ce qu’on a une idée du kilométrage ? À peu près combien de kilomètres à franchir ?
Sylvestre Motayo : A peu près 1 200 km vont être parcourus.
Radio Okapi : Et le nombre de pays, les invites qui ont confirmé ?
Sylvestre Motayo : Alors, nous avons six pays européens: la Belgique, la France, la Hollande, la Tchéquie. Il y a entre la Yougoslavie, la Suisse et l’Italie. C’est aussi un problème des moyens. Les gens sont contents de venir au Congo. Vous le savez, c’est un pays assez hospitalier où il fait bon vivre. Qu’on se le dise, les gens viennent. En plus de nos pays voisins, nous avons les pays de l’océan indien. Nous avons Madagascar, l’Afrique du Sud. Nous avons le Burkina-Faso, le Benin, le Sénégal, le Ghana, la Côte-d’Ivoire et le Cameroun.
Radio Okapi : Ils ont tous confirmé ?
Sylvestre Motayo : Tout le monde a confirmé. Nous nous retrouvons tous ces jours ci. Vous savez que nos gens partent en voyages. Ils assistent à tous les tours. Le dimanche déjà ils vont au Togo, participer au tour du Togo, du Togo, ils iront au Sénégal, participer au Tour du Sénégal.
Radio Okapi : Avec les mêmes coureurs ?
Sylvestre Motayo : Non. Les coureurs voyagent à 8 ou 10. Avec quelques réserves. Maintenant, on verra les meilleurs qui seront retenus parmi eux. Et, je vous annonce ici, nous avons pu arranger avec des Français et Hollandais, qui sont d’accord de prendre en stage de recyclage et de formation, cinq coureurs en Hollande et cinq autres en France.
Propos recueillis par Christian Mulumba.