A travers la résolution 2348 votée, vendredi 31 mars à New-York, le Conseil de sécurité de l’ONU recommande à la MONUSCO d’empêcher l’intensification de la violence en RDC.
La mission onusienne devra notamment assurer une protection efficace et évolutive des civils se trouvant sous la menace de violences physiques, notamment en dissuadant et en empêchant tous les groupes armés de commettre des violences contre la population ou en intervenant pour y mettre fin.
Avec ce nouveau mandat, la MONUSCO est également appelée à prêter une attention particulière aux civils regroupés dans les camps de déplacés et de réfugiés, au personnel humanitaire et aux défenseurs des droits de l'homme.
«La MONUSCO devra travailler de concert avec le gouvernement de la RDC afin de déceler les menaces qui pèsent sur les civils, appliquer les plans de prévention et d'intervention existants et renforcer la coopération civilo-militaire, notamment la planification conjointe, pour protéger les civils contre les violations des droits de l'homme et atteintes à ces droits et contre les violations du droit international humanitaire, y compris toutes les formes de violence sexuelle», a insisté cette résolution de l’ONU.
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Ce texte appelle la mission onusienne à renforcer son interaction avec la population civile afin de mieux faire connaitre et comprendre son mandat et ses activités, renforcer son dispositif d'alerte rapide et redoubler d'efforts pour détecter et constater les violations du droit international humanitaire, les violations des droits de l'homme et les atteintes à ces droits, notamment dans le cadre des élections.
La MONUSCO devra en outre offrir son appui au gouvernement congolais afin de garantir le soutien de sa composante civile et de sa composante police à la lutte contre les groupes armés, dans le cadre d'une planification groupée, qui compte globalement les mesures de stabilisation prises à l'échelle locale.
Par ailleurs, la mission de l’ONU en RDC devra travailler de concert avec les autorités de la RDC afin d'arrêter et de traduire en justice ceux qui sont présumés coupables de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, de violations du droit international humanitaire et de violations des droits de l'homme.
L’appel du Conseil de sécurité intervient pendant que l’insécurité monte aux Kasaï.