La Majorité présidentielle et le Front pour le respect de la constitution (opposition) ont appelé vendredi 17 mars à une «renégociation» sur le poste de président du Conseil national de suivi de l'accord (CNSA), après le décès d’Etienne Tshisekedi, qui était désigné à assumer ces fonctions.
«Ce poste-là était réservé au président Etienne Tshisekedi intuitu personae […] Maintenant qu’il y a une donne nouvelle, nous pensons que le Front est en droit de revenir à sa position initiale: nous sommes la composante qui ne sera pas juge et partie, qui sera pas impliquée dans la gestion de la chose publique seule et nous sommes à même de diriger l’institution [de suivi de la] mise en œuvre de l’accord», a déclaré, vendredi à Kinshasa, la coordonnatrice de la plateforme Front pour le respect de la constitution, Eve Bazaïba.
Sur cette question, elle a recommandé à la MP et au Rassemblement «une conscience mutuelle»:
Même son de cloche du côté de la MP. Au cours d’un point de presse ce même vendredi, son porte-parole Alain André Atundu, a appelé à la relance de négociation sur ce poste:
«Pour la Majorité présidentielle et pour tout homme politique bien pensant, la disparition de Monsieur Etienne Tshisekedi entraine logiquement la renégociation du poste de président du CNSA en faveur d’une personnalité consensuelle au regard des exigences de toutes les parties prenantes».
Il a aussi insisté sur la désignation consensuelle du président du comité des sages au sein du Rassemblement.
«Il est évident par ailleurs que la désignation d’un président consensuel du comité des sages au sein du rassemblement débloquera le processus de la désignation du Premier ministre sur la base de présentation d’une liste des trois personnalités», a-t-il poursuivi.
Désignation du Premier ministre
Alain André Atundu a, par ailleurs, démenti l’implication de sa plate-forme «dans l’éclatement du Rassemblement et sur son incapacité à trouver de successeur à Monsieur Etienne Tshisekedi et à la crise qui secoue le Rassemblement».
A la plénière de vendredi soir, la CENCO a proposé une formule sur le mode de désignation du futur Premier ministre; selon laquelle ce dernier doit être nommé au terme des consultations entre le président de la République et le président du Conseil des sages du Rassemblement, Pierre Lumbi. Selon le communiqué de la CENCO, cette formulation amendée a été acceptée par la majorité des délégués au dialogue.
Mais, la majorité présidentielle ne voit de bon œil cette formulation d’autant puisqu’il se pose encore de problème d’unanimité au sein du Rassemblement.