La Majorité présidentielle (MP) a soulevé jeudi 16 mars, à la reprise des travaux de l’arrangement particulier de l’accord du 31 décembre, ses inquiétudes quant à la dissidence au sein du Rassemblement qui doit être aplanie, selon elle, avant de continuer les négociations. Les acteurs de cette plateforme sollicitent un peu de temps pour s’imprégner à nouveau de l’accord signé le 31 décembre.
Les évêques du bureau de la mission de bons offices estiment eux que cette affaire est interne au Rassemblement et ne concerne pas la Majorité. Le vide à la tête du Rassemblement a déjà été comblé, a affirmé le président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi :
«Tout récemment, le Rassemblement venait de rendre publique sa restructuration dans laquelle sont identifiés ceux qui ont le pouvoir d’engager cette famille politique devant les tiers. Le bureau de la mission de bons offices prend acte de cette organisation et estime que le vide est désormais comblé à la tête du rassemblement».
Pour Mgr Utembi, la CENCO «sera attentive de manière à déceler toute manœuvre dilatoire, établir les responsabilités et prendre le peuple congolais à témoin». Il s’indigne du comportement des acteurs politiques qui participent à ces négociations et qui ont oublié, selon lui, la finalité principale de ce dialogue.
«Il est curieux et inadmissible de voir que les travaux de l’arrangement particulier prennent plus de temps que ceux consacrés à l’élaboration et à l’adoption de l’accord proprement dit. Il n’est pas normal que les négociateurs s’enlisent sur des questions du partage du pouvoir, oubliant que la finalité principale de l’accord consiste en l’organisation des élections dans le délai. Le peuple congolais est à bout de patience. Les congolais qui tiennent à élire leurs dirigeants de manière démocratique nous obligent à aller vite à l’essentiel», rappelle Mgr Utembi.
Il estime que cet accord est la voie de sortie politique de la crise sociopolitique, sécuritaire et économique que connait le pays.