Plus de mille démobilisés des centres de formation de Kitona (Kongo-Central) et de Kotakoli (Equateur) attendent, depuis quelques mois, leurs kits de réinsertion sociale dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Faute de la mise en œuvre, par le gouvernement, d’un plan de leur réinsertion sociale, certains d’entre eux commencent à retourner dans les groupes armés et à la rébellion du M23, selon la société civile locale et les responsables locaux, qui tirent la sonnette d’alarme.
Ces démobilisés sont arrivés à Goma, il y a quelques mois, avant de retourner dans leurs villages dans le territoire de Rutshuru.
L’un d’eux a réagi à Radio Okapi:
«On nous a retournés sans même 100 francs congolais (0,10 USD). Il n’y a pas moyens d’avoir un logement ou commencer la construction. Certains démobilisés commencent à regagner les groupes armés. Cinq à six que je connais ont rejoint les Maï-Maï Nyatura».
La société civile ainsi que les responsables locaux redoutent que ces démobilisés désœuvrés ne constituent des foyers de tensions ethniques et d’insécurité à Rutshuru, où la paix et stabilité restent toujours fragiles.
Ces démobilisés sont arrivés au Nord-Kivu, après avoir passé plus de trois ans dans les différents centres de triage à Kamina (Lualaba), Kitona (Kongo-Central) et Kotakoli (Equateur).