Des étudiants de l’Institut supérieur d’études agronomiques (ISEA/Yatolema), localité située à 90 km au Sud-Ouest de Kisangani (Tshopo), ont organisé, vendredi 3 mars, une marche de protestation contre les barrières illégales érigées dans cette partie du pays.
Ils ont cassé une barrière érigée juste en face du bureau de la collectivité avant d’incendier les abris des agents de l’Etat en poste à cette barrière.
De Kisangani à Yatolema, renseignent des sources concordantes, il faut franchir quatre barrières. La première, tenue par des policiers, est installée à 4 km juste à la sortie de la ville.
Ces hommes en uniforme, indiquent les mêmes sources, sont également présents à la barrière du point kilométrique 52.
Au Pk 8 à 52 et à 90 km de Kisangani, d’autres barrières sont érigées par des services de l’Etat, notamment la DGM, la Direction des recettes de la province de la Tshopo et le service des transports. A chaque barrière, il faut débourser de l’argent.
Selon le président de la société civile de Yatolema, Jean-Noël Ikoliaka, la carte d’électeur exigée par la DGM est restituée au propriétaire moyennant une somme de 500 ou 1000 francs congolais (1, 02 USD).
Dans ces barrières, tout bagage ainsi que des produits agricoles et d’élevage sont taxés.
C’est ce qui explique, selon lui, la colère des étudiants de l’ISEA/Yatolema qui promettent d’ailleurs des descentes punitives sur d’autres barrières policières et administratives.
Le ministre provincial de l’Intérieur de la Tshopo, Maurice Abibu qui s'est rendu sur le lieu devra certainement présenter un rapport à sa hiérarchie pour des mesures idoines contre toutes ces barrières jugées illégales entre Kisangani et Yatolema.