Revue de presse du lundi 27 février 2017
La presse s’intéresse lundi 27 février à la question de la succession d’Etienne Tshisekedi à la présidence du Rassemblement et revient sur l’existence ou non de la lettre du défunt président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à propos de la désignation du Premier ministre.
Au sujet de la succession de Tshisekedi à la tête du Rassemblement, Le Potentiel titre à la une : «Rassemblement. La fumée blanche ce lundi».
Le journal note qu’entre la volonté de maintenir la flamme de Genval et le danger d’une implosion préjudiciable à tous, les différentes composantes du Rassemblement ont opté pour la survie.
A l’unanimité, elles se sont engagées à perpétuer le combat d’Etienne Tshisekedi en aplanissant les divergences qui secouaient ses fondations. Sauf imprévu, la fumée blanche va jaillir ce lundi de l’édifice « Rassemblement », lequel va se doter de sa nouvelle direction politique, ajoute le canard.
Selon le journal, la succession d’Etienne Tshisekedi, dans le calme et la dignité est une belle manière d’honorer sa mémoire et ainsi recadrer l’action de ce regroupement politique, « non pas autour de la transition-qui s’est révélée finalement comme un piège qui leur a été tendu par la MP-mais plutôt sur l’urgence qui impose l’organisation des élections, passage obligé pour doter le pays d’institutions libres et démocratiques ».
A ce sujet, La Prospérité voit en la succession d’Etienne Tshisekedi une bataille serrée et titre :« RDC. Joseph Olenghankoy tient à coiffer la tête du CNSA ».
Le journal estime que les témoins de l’histoire récente de la RDC ainsi que quelques opposants qui soutiennent Olenghankoy Joseph estiment que le président des forces novatrices pour l’Union et la solidarité (FONUS), mérite amplement ce poste et le présente comme « l’homme de tous les rendez-vous ».
Le président des Fonus est capable de fédérer toutes les forces, c’est un candidat de l’unité du Rassemblement, rappelle La Prospérité.
L’Avenir revient sur la lettre d’Etienne Tshisekedi à propos de la désignation du premier ministre et affirme que «des doutes sérieux subsistent».
Le premier doute vient du nombre important d’intermédiaires par lesquels la lettre serait passée. Le deuxième émane de ce que, dans un passé récent, le parti UDPS a fait la une des journaux avec un scandale de fausse signature du Sphinx. Des cadres de ce parti et certains membres de la famille d’Etienne Tshisekedi ont défrayé la chronique en ayant imité sa signature sur des documents dont ils ont voulu tirer bénéfice, fait remarquer le tabloïd.
Partant, d’un point de vue purement rationnel, des doutes devraient subsister dans la tête de toute la classe politique quant à la signature par Etienne Tshisekedi de la lettre litigieuse, écrit L’Avenir.
A propos de cette lettre, Africa News titre : «Nshole donne raison à Minaku». «Le président de la République n’a jamais réceptionné une quelconque correspondance transmettant un ou plusieurs noms des candidats premier ministre ni directement ni par ses services», a affirmé l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), cité par le quotidien.
Selon l’abbé Nshole, après que le Rassemblement a donné le feu vert pour remettre la lettre au destinataire, «la CENCO a profité de sa rencontre avec le Chef de l’Etat, lundi 20 février 2017, pour la lui remettre». Le Président de la République a cependant repoussé cette correspondance au motif qu’il revient au nouveau président du Conseil des sages du Rassemblement de lui présenter la liste des candidats, a ajouté Africa News.
«Lettre de Tshisekedi : réaction tardive de la Cenco », fait remarquer pour sa part Le Phare.
Il a fallu attendre le déballage de Pierre Lumbi, président du MSR (Mouvement Social pour la République) et du G7, jeudi 23 février 2017, qui a pris à témoin l’abbé Tshilumbu, pour voir la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) reconnaître l’existence de la lettre de Tshisekedi désignant, pour le compte du Rassemblement, le Premier ministre appelé à gérer le gouvernement de transition.
Pourquoi les évêques catholiques ont-ils pris plus de trois semaines, depuis la disparition inopinée du président de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2017 pour admettre l’évidence ? s’interroge Le Phare.
Sans répondre à cette question, le journal indique que l’intéressé avait confié sa dernière volonté aux évêques catholiques conformément à l’esprit et à la lettre de l’accord du 31 décembre 2016 qui lui laissait la latitude, en sa qualité de président du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement, de désigner l’oiseau rare qui allait diriger le gouvernement de large union nationale pendant douze mois.