L’Intersyndicale nationale du Congo, qui regroupe plusieurs syndicats des travailleurs en RDC, réclame la mise en application de l’accord du 31 décembre, signé par le pouvoir et l’opposition.
Dans un communiqué rendu public mardi 21 février, elle estime que cet accord est « raisonnable » et laisse entrevoir « la perspective d’une première alternance politique civilisée à la tête de la RDC ».
Les syndicats exigent qu’un consensus soit rapidement trouvé dans les discussions sur l’application de l’accord de la Saint Sylvestre, signé par le pouvoir et l’opposition pour la gestion du pays pendant la transition jusqu’à l’organisation des prochaines élections prévues avant la fin de cette année.
« Des tergiversations »
Dans leurs discussions sur l’application de l’accord du 31 décembre, le pouvoir et l’opposition restent notamment divisés sur la question de la désignation du nouveau Premier ministre qui sera nommé à la tête du gouvernement de transition.
Pour les syndicats, tous les animateurs des institutions portent la responsabilité de ce désaccord.
Ils reprochent notamment au président de la République de n’avoir pas observé «les diligences requises pour le respect de la constitution » et au Parlement d’avoir méprisé les principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs, de la promotion de l’Etat de droit et de la consolidation de l’alternance démocratique.
Les syndicats reprochent à la Cour constitutionnelle d’«avoir pris des arrêts en déphasage avec les attentes du peuple» et à la commission électorale « son instrumentalisation par les forces politiques ».
Dans ce communiqué, l’intersyndicale estime que le désaccord autour de l’accord du 31 décembre est causé par la recherche des positionnements politiques et le partage des postes.
L’Intersyndicale nationale du Congo craint que ces « tergiversations replongent le pays dans l’incertitude ». Elle recommande aux Congolais de s’impliquer dans le rétablissement de la démocratie dans le pays.