La Communauté internationale célèbre dimanche 12 février la journée internationale des enfants soldats. En RDC, le phénomène n’a pas encore disparu, selon les rapports des humanitaires.
En application du plan d’action signé en 2012 avec les Nations unies, le gouvernement de la RDC a pris une série de mesures, qui ont conduit, depuis deux ans, à la cessation du recrutement d’enfants par les FARDC.
Mais, plusieurs ONG continuent de dénoncer l’existence de ce phénomène notamment dans les rangs des groupes armés actifs à travers le pays.
C’est ainsi que la MONUSCO et d’autres partenaires intéressés poursuivent leurs campagnes de sensibilisation contre le recrutement et l’utilisation des enfants soldats. En 2016, par exemple, grâce à l’action de l’UNICEF et de ses partenaires, 3 443 enfants, dont 478 filles, ont quitté les groupes armés dans les zones touchées par le conflit.
Situation peu reluisante au monde
Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant la participation des enfants aux conflits armés est en entré en vigueur en 2002. Il interdit la participation des enfants de moins de 18 ans aux hostilités.
Malgré l’existence de ce protocole et d’autres instruments juridiques internationaux, la situation des enfants n’est pas brillante dans le monde. L’ONU estime que 300 000 enfants soldats - des garçons et des filles de moins de 18 ans - sont mêlés à plus de 30 conflits dans le monde.
Ils sont utilisés comme combattants, coursiers, porteurs cuisiniers ou esclaves sexuels. Certains sont recrutés de force ou enlevés, d'autres s'enrôlent pour fuir la pauvreté, la maltraitance et la discrimination. D’autres encore dans les groupes armés pour se venger des auteurs d'actes de violence commis à leur encontre ou contre leur famille.