Dans un communiqué publié samedi 11 février, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la MONUSCO, Maman S. Sidikou, condamne fermement les violences de la milice Kamwina Nsapu pour «le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et les actions de violence contre [les symboles et institutions de] l’Etat» ainsi que «l’utilisation de force disproportionnée par les FARDC».
La MONUSCO déplore particulièrement les affrontements entre la milice Kamwina Nsapu et les forces de sécurité dans la région de Tshimbulu (à 160 km au sud-est de Kananga), qui auraient fait depuis le 9 février 2017, «selon des rapports non encore confirmés entre 30 et 50 morts, toutes victimes des affrontements».
Elle offre cependant son appui aux «investigations crédibles dans cette regrettable situation».
Depuis le déclenchement de cette crise il y a de cela six mois, indique le communiqué, «la MONUSCO s’est efforcée à soutenir les autorités congolaises et a fait face efficacement à la situation en agissant à différents niveaux. En plus de mobiliser les autorités congolaises au plus haut niveau politique et sécuritaire, la Mission a renforcé la présence de son personnel civil et en uniforme dans la région».
Elle a déployé une compagnie de casques bleus à Kananga (Kasaï Central) depuis le 22 décembre 2016. Leur mandat est de protéger le personnel et les locaux des Nations unies ainsi que d’assurer la protection des civils.