Le réseau provincial des ONG des droits de l’homme du Kasaï-Oriental (REPRODHOC) demande la levée de la mesure de suspension des émissions à caractère politique décidée en décembre dernier par les autorités provinciales.
Dans un communiqué rendu public mercredi 8 février, ces ONG font savoir que cette décision viole l’article 24 de la constitution et risque de constituer un frein à l’apport des politiques dans la sensibilisation pour l’enrôlement des électeurs.
L’article 24 de la constitution consacre le droit à l’information de la population à travers des émissions par la radio, la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication.
Le gouvernement provincial, pour sa part, a fait savoir que les études sont réalisées pour dresser les profils des producteurs et présentateurs des émissions politiques pour prévenir tout dérapage.
C’est au terme de ce travail qu’interviendra la levée de cette mesure, précisent des sources proches du gouvernement provincial.
En décembre 2016, le gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, a annoncé la mesure interdisant la diffusion des débats politiques dans les médias locaux, évoquant des impératifs d’ordre sécuritaire et pointant l’inexpérience de certains animateurs des émissions.