Deux membres au mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), arrêtés la veille du 19 décembre 2016, ont été libérés le jeudi 2 février à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Au terme de trois audiences, le tribunal de paix de Mbuji-Mayi a déclaré l’action recevable, l’a néanmoins jugé non fondée pour insuffisance des preuves, et par conséquent, a acquitté les deux prévenus.
Alors qu’ils attendaient la réponse du maire de la ville à leur lettre d’information sur le lancement de la Campagne «Bye Bye Kabila», qui visait à signifier au chef de l’Etat Joseph Kabila la fin de son second et dernier mandat, les jeunes membres de la LUCHA à Mbuji-Mayi ont été débusqués et emmenés par les services de sécurité.
Interpellés au nombre de huit, six ont été relâchés. Les deux, Nicolas Mbiya et Jean-Paul Mwalaba, ont été transférés au parquet général, accusés d’appartenance à un mouvement insurrectionnel.
Après la requalification des faits, il a été retenu à leur encontre l’infraction de propagation de faux bruits, avant leur transfèrement à la prison centrale de Mbuji-Mayi.
Dans son communiqué publié, le samedi 4 février, le Centre d’études et de formation populaires pour les droits de l’homme, (CEFOP DH) apprécie la célérité avec laquelle le tribunal de paix de Mbuji-Mayi a traité ce dossier. Pour cette ONG, le tribunal «vient de faire la démonstration de son indépendance», également de son souci de devoir se conformer à la légalité.