Le député national de la Majorité présidentielle (MP), Henri-Thomas Lokondo, appelle les participants aux discussions directes qui tentent d’harmoniser leurs vues sur les modalités d’application du compromis politique du 31 décembre à « ne pas compliquer des choses simples ».
Depuis la signature de l’accord du 31 décembre, le pouvoir et l’opposition discutent de l’arrangement particulier. Les deux parties doivent notamment trancher sur les questions comme la composition du prochain gouvernement ou la désignation du Premier ministre.
« Dans la vie d’un Etat, même si on est dans des négociations qui semblent être compliquées, il faut toujours fournir un effort pour ne pas compliquer les choses simples. Il faut plutôt simplifier les choses compliquées », a conseillé Henri-Thomas Lokondo, dans une déclaration faite jeudi 19 janvier à Radio Okapi.
Selon lui, la solution peut être trouvée en 48 heures mais, regrette-t-il, « il y a des gens qui veulent compliquer les choses pour leurs intérêts personnels ».
« Il faut être réaliste. S’il y a échec, le poids de l’échec sera plus du côté du pouvoir. L’opinion nationale et internationale va dire que c’est le régime qui a compliqué les choses et donc, c’est le président Kabila. Alors que le président Kabila n’y est pour rien », a fait remarquer le député Lokondo.
Pour la CENCO, les discussions pour la mise de l’application de l’accord du 31 décembre doivent prendre fin au plus tard le 21 janvier prochain.
Plusieurs points divisent actuellement les participants aux travaux pour trouver un arrangement particulier.
Il s’agit notamment de la répartition des responsabilités au sein du prochain gouvernement, du processus électoral, ainsi que la composition et la répartition des postes au sein du Conseil national du suivi de l’accord.
En ce qui concerne par exemple la désignation du Premier ministre, le député Lokondo estime que « le président Kabila peut travailler avec le candidat qui lui sera présenté par le Rassemblement [de l’opposition], au lieu de demander que le Rassemblement présente deux, trois, quatre ou cinq candidats ».
« L’opinion peut se souvenir que le président Kabila en 2006 a travaillé avec quatre vice-présidents dont deux venaient de la rébellion armée. Encore que si on s’en tient vraiment à l’accord tel que nous l’avons lu, il est clairement dit que le premier ministre sortira du Rassemblement. On n’avait pas parlé du candidat à présenter et que le président use de son pouvoir discrétionnaire. Il ne faut pas mettre le président dans des difficultés politiques au niveau de l’opinion pour rien », explique le député de la majorité.