Dix-neuf personnes ont été tuées par balles et quarante-cinq autres blessées lors des manifestations des 19 et 20 décembre derniers en République démocratique du Congo. Ce bilan provisoire a été dressé mercredi 21 décembre par le directeur du Bureau conjoint des Nations unies pour le droit de l’Homme (BCNUDH), José Maria Aranaz.
Lundi 19 et mardi 20 décembre, la population est sortie dans les rues, sous des coups des sifflets et casseroles, pour exiger le départ du président Joseph Kabila, dont le second et dernier mandat constitutionnel a expiré le 19 décembre à minuit.
Le BCNUDH a par ailleurs documenté 113 arrestations autour des manifestations des 19 et 20 décembre sur l’ensemble du pays. Ces arrestations ont été nombreuses dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi, Matadi et Goma, a précisé José Maria Aranaz.
Le BCNUDH se dit par ailleurs préoccupé par les restrictions des libertés de travail des journalistes.
A en croire José Maria Aranaz, certains journalistes ont été soit arrêtés ou empêchés de faire correctement leur travail durant les récentes manifestations.
Il déplore également les restrictions de l’accès aux informations dont a été victime l’équipe du BCNUDH pour mener correctement ses enquêtes sur les récentes manifestations.
José Maria Aranaz demande aux autorités congolaises de créer les conditions de respect des droits et libertés fondamentales durant cette période « critique ».
Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende avait dressé un bilan de 9 décès consécutifs aux heurts entre policiers et forces de l’ordre durant les manifestations de 19 et 20 décembre dernier.