La situation des droits de l’homme reste préoccupante dans la province de la Tshopo, a indiqué le collectif des ONG des droits de l’homme de Kisangani, samedi 10 décembre, au cours d’une conférence.
Cette activité a été organisée à l’initiative du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en marge de la journée internationale des droits de l’homme, placée sous le thème: «Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui».
Ce collectif a dénoncé notamment l’entrave aux libertés fondamentales et autres tracasseries administratives, policières et militaires.
Pierre Kibaka, modérateur du collectif des ONG des droits de l’homme de Kisangani, a déploré l’existence des barrières illégales à travers les routes:
«Dans beaucoup de territoires de la province de la Tshopo, particulièrement ceux de Bafwasende et d’Opala, on trouve encore des groupes armés qui continuent de traquer la population. A Bafwesende, on a dénombré plus de deux mille déplacés. On déplore l’existence des barrières sur les différents axes qui donnent sur Kisangani, que ce soit les axes routiers ou fluviaux».
Il a également évoqué quelques exemples d’entraves aux libertés fondamentales constatées particulièrement à Kisangani.
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«C’est entre autres l’interruption de la conférence de presse du député Bolengetenge, qui est du Rassemblement [des forces politiques et sociales acquises au changement], l’arrestation de dix militants du Rassemblement et de mouvements citoyens le 19 septembre dernier et la manière où ils ont été torturés», a poursuivi Pierre Kibaka.
Il a interpellé les autorités pour le respect strict des lois et règlements congolaises, affirmant que «le plus grand violateur des droits de l’homme, c’est l’Etat à travers ses agents».
Selon lui, il n’y a pas plus grande manière de faire respecter les droits de l’homme, si ce n’est que de respecter les lois qui régissent le pays.
«Que l’Etat, les magistrats, les policiers fassent réellement leur travail et que la population se comporte dignement», a-t-il recommandé.
A Kinshasa, les ONG des droits de l’homme, réunies dans la commune de la N'sele, ont invité les acteurs politiques à décrisper le climat politique tendu à l’approche du 19 décembre, date marquant la fin du second et dernier mandant de Joseph Kabila.