Plusieurs ultimatums ont été lancés à ces réfugiés à travers des communiqués de presse pour se rendre volontairement au camp de Biringi situé à environ 170 kilomètres de leur milieu de refuge. Dans le cas contraire, ils seraient pris de force.
Par crainte d’être embarqués par les policiers congolais, ils ont déserté leurs lieux d’abris pour regagner leurs pays d’origine et d’autres se sont rendus en Ouganda. Alphonse Lonyo, un des superviseurs de ces réfugiés au village de Kendrio témoigne qu’il y a diminution des déplacés sur place.
Le chef intérimaire de la chefferie de Kakwa indique que cette mesure des autorités pour la délocalisation des refugiés vise donc à protéger ces personnes contre de probables attaques des rebelles sud-soudanais:
«Le problème est que les réfugiés sont localisés tout près de la frontière. Il y a certains qui sont à 2 kilomètres du Soudan du Sud. Si leur ennemi venait les attaquer alors, à qui on va imputer cette erreur?»
Pour les réfugiés, cette mesure expose plutôt certains d’entre eux qui rentrent au pays avec les risques d’être abattus par les belligérants au Soudan du Sud.
Des sources locales renseignent qu’environ cinq cents refugiés seulement ont rejoint le camp de Biringi depuis environ un mois sur plus de trente mille, qui sont installés dans la chefferie de Kakwa. Mais, Radio Okapi n’a pas pu joindre le responsable du HCR pour confirmer ou infirmer ce chiffre.