RDC : l’UDPS annonce « le dialogue inclusif » d’ici 48 heures

Le président du comité des sages du Rassemblement, Etienne Tshisekedi s’est entretenu avec les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), mardi 6 décembre à Kinshasa. Ils ont discuté du dénouement de la crise qui mine le processus électoral en RDC. Cette rencontre est intervenue deux jours après que le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a donné le quitus aux évêques catholiques de poursuivre leur mission de bons offices auprès de la classe politique et sociale du pays en vue de désamorcer la crise. A l’issue de la réunion tenue au Centre interdiocésain, le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund a annoncé la tenue « les négociations directes dans 24 ou 48 heures ». Le secrétaire général de l’UDPS s’est confié à Radio Okapi. Il revient sur les échéances entre Etienne Tshisekedi et les évêques catholiques.

Radio Okapi : Monsieur le secrétaire général [de l’UDPS], le président Etienne Tshisekedi  a rencontré la CENCO à Kinshasa. On peut savoir de quoi il a été question ?

Jean-Marc Kabund: Le président [Etienne Tshisekedi] dans ses déplacements a bien voulu marquer sa bonne volonté et sa disponibilité à favoriser les bons offices de la CENCO. Il a été invité pour recevoir le message clair des évêques lui disant que la première partie [du dialogue] est épuisée et la deuxième partie devait être entamée. Donc les négociations directes pourraient commencer dans 24 ou 48 heures. Et pour cela, le président du Conseil des sages du Rassemblement devait apprêter sa liste afin de la remettre à la CENCO.

Radio Okapi : Est-ce le début du dialogue inclusif réclamé par le Rassemblement ?

Jean-Marc Kabund : Tout à fait. Parce que rien ne bloque le face-à-face dans cette deuxième phase du dialogue étant donné que tout a été fait et que la CENCO a fait un travail de très bonne qualité. La feuille de route a déjà été établie. Nous pensons que c’est maintenant l’étape décisive où il faut aller très vite parce que le temps n’est pas avec nous. Il faut à tout prix obtenir un accord avant le 19 décembre.

Radio Okapi : que réclame le Rassemblement dans ce nouvel accord ?

Jean-Marc Kabund : Les termes des divergences sont connus. Nous allons bien définir le contexte : respect de la constitution. Nous devons nous mettre d’accord quant à l’interprétation du terme « respect de la constitution ». De deux, nous devons parler d’après 19 décembre et décider sur les institutions qui vont animer l’après 19 décembre et c’est à ce moment-là que nous saurons comment désigner les animateurs étant donné que Monsieur Kabila n’aura ni légitimité, ni légalité après le 19 décembre. Ici, il est bien question que l’accord cogite autour de notre constitution et que ce dernier ne puisse pas énerver la constitution.

Radio Okapi : Etes-vous satisfaits de cette évolution ?

Jean-Marc Kabund : bien sûr parce que nous avons été artisans d’une grande ouverture afin de favoriser l’avancement des travaux amorcés par la CENCO. Nous ne pouvons que saluer cela. Je crois que nous avons fait de grandes concessions, il reste maintenant au camp de dialogueurs de faire de leur côté aussi un pas afin que nous puissions arriver à un dénouement de la crise dans notre pays.

Propos recueillis par Jean-Désiré Kanyama.
 

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