Plus de trois cents familles de Luhanga (Lubero) ont regagné, depuis quelques jours, leur village, après plus d’un mois de déplacement à Kanyabayonga et ses environs (Nord-Kivu). Ces ménages avaient fui leur village à la suite des conflits ethniques entre les nande et les hutu.
Le président du Barza Intercommunautaire du Nord-Kivu, Me Fataki Luhindi, attribue le retour de ces populations aux efforts qu’il a menés avec l'appui du gouvernement provincial et de la MONUSCO.
Cependant, le président de cette structure chargé de la résolution des conflits ethniques a reconnu que beaucoup reste encore à faire pour plus d'harmonie entre nande et hutu, à Luhanga.
«Il y a les FDLR qui sont mélangés à la population. On a expérimenté l’opération de l’identification à Buleusa. Et maintenant à Luhanga, nous avons promis la même opération. Nous avons le concours de la MONUSCO, nous allons harmoniser avec le gouvernorat et voir comment nous pourrons rentrer le plus tôt possible pour l’identification», a souligné Me Fataki Luhindi.
Il a également indiqué que les nande et les hutu qui ont regagné la localité de Luhanga sont convaincus de vivre en paix.
En novembre dernier, les groupements Tama et Itala, au Sud de Lubero, ont été les théâtres des conflits sanglants entre les communautés nande et hutu.
Les nande avaient fui Luhanga en début novembre et les hutus venus d’au moins quatre cités de la zone s’étaient concentrés à Luhanga, où ils ont été attaqués dimanche 27 novembre dernier. Une trentaine d’entre eux avaient été tués.
Quelques personnes sont déjà interpellées, suite à ce massacre, dit Me. Fataki Luhindi dont un déplacé hutu trouvé avec une arme et le chef du village de Luhofu.