Rachel Ndaya, coordinatrice nationale du Réseau d’associations congolaises des jeunes contre le SIDA plaide pour que les adolescents se fassent dépister volontairement. Selon elle, le VIH/Sida affecte de plus en plus les adolescents, même si la RDC connait des avancées dans la lutte contre cette pandémie.
«Vous savez qu’actuellement, le SIDA s’est juvenilisé. C’est plus les jeunes, les adolescents qui sont victimes de la pandémie du VIH Sida. On a remarqué que c’est plus des jeunes, surtout ceux qui sont dans la tranche d’âge de 14 à 19 ans, qui sont affectés. Chaque jour qui passe, au moins 4 jeunes meurent à cause du SIDA, parce qu’on n’avait pas pu détecter cette maladie bien avant pour que les victimes soient prises en charge », indique Rachel Ndaya.
Elle note que sa structure lutte pour la modification de la loi portant protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA qui comprend certains écueils.
«On est en train de mener un plaidoyer auprès des autorités, auprès des parlementaires pour qu’ils modifient la loi 08/011 de 2008 portant protection des personnes vivant avec le VIH Sida dans les articles 37 et 39. Ces deux articles refusent à ce qu’un mineur puisse se faire dépister pourtant le VIH n’attend pas qu’on soit majeur pour l’attraper. Nous demandons à ce que cette loi soit modifiée pour que les adolescents aient accès au dépistage et aux soins. L’article 39 exige que lorsqu’on a des résultats du dépistage du mineur, qu’ils soient annoncés à ses parents ou aux tuteurs sans le consentement de l’enfant. Pour nous, c’est un frein. Parce qu’on ne sait pas comment les enfants vivent chez eux. Le mieux à faire c’est de laisser l’enfant prendre les résultats parce qu’il y a toujours une prise en charge psychosociale qui est mise en place», suggère la coordinatrice nationale du Réseau d’associations congolaises des jeunes contre le Sida.
Rachel Ndaya s’entretient ici avec Paul Matendo.
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