Après une suspension de quinze jours, le procès de Simone Gbagbo, poursuivie pour crimes contre l'humanité, reprend ce lundi à Abidjan.
Alors que les avocats de la défense avaient boycotté les audiences, ils étaient bien présents ce lundi grâce à une médiation du bâtonnier avec le procureur général.
"On nous a assuré que des dispositions ont été prises pour que le droit de la défense soit garantie" a affirmé Rodrigue Dadjé, l'un des avocats de l'ex-première dame de Côte d'Ivoire.
La défense réclamaient d'entendre plusieurs témoins à la barre, notamment : Guillaume Soro, l'actuel président de l'Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, le ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio et Philippe Mangou, l'ancien patron de l'armée.
Le 16 novembre, le président de la cour d'assises d'Abidjan avait pris la décision de poursuivre le procès sans Simone Gbagbo et avec des avocats commis d'office.
Selon ses avocats, Mme Gbagbo sera présente ce mardi à son procès a rapporté notre correspondante Valérie Bony.
L'ex-première dame de Côte d'Ivoire est soupçonnée d'avoir été impliquée dans des crimes lors de la crise post-électorale de 2010-2011 dans le pays.
Elle a déjà été condamnée en 2015 à une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".