La classe politique congolaise réagit différemment à la nomination du nouveau Premier ministre Samy Badibanga. Steve Mbikayi, président du Parti travailliste (PT) et qui avait participé au dialogue politique, se félicite de la nomination du nouveau chef de l’exécutif.
Il estime qu’en nommant Badibanga, Joseph Kabila a tenu compte de l’équilibre géopolitique:
«Je félicite le chef de l’Etat d’avoir fait ce choix et d’avoir aussi pensé à cet équilibre géopolitique, en prenant le Premier ministre issu du centre de notre pays. Il a fait un bon choix en choisissant quelqu’un de tempéré, de calme, qui n’est pas conflictuel, ou extravagant. C’est quelqu’un qui vient du groupe parlementaire UDPS et alliés qui est le plus grand groupe parlementaire à l’assemblée nationale. »
De ce fait, conclut-il, tous les critères sont réunis pour que Samy Badibanga soit un bon Premier ministre.
«Un réaménagement de la Majorité présidentielle», selon Martin Mukonkole
Le secrétaire général de l’Union démocratique africaine (UDA) Originelle, Martin Mukonkole, pense que la nomination de Samy Badibanga est un « non-évènement»:
« La nomination de Samy Badibanga comme Premier ministre par le président de la République est un non-évènement pour nous. Parce qu’en ce moment, le président Kabila est sous préavis. Celui qui est sous préavis en ce moment, il est en train d’arranger ses bagages, d’aménager ses colis pour qu’il puisse libérer la maison.»
La frange de l’opposition qui n’a pas pris part au récent dialogue politique n’est pas intéressée à ce changement à la tête de l’exécutif national.
«Nous avons fixé notre combat et notre idéal sur la date du 19 décembre [marquant la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila] pour s’approprier le processus démocratique dans notre pays. Qu’il soit nommé, ce n’est qu’un réaménagement au niveau de cette famille politique de la majorité présidentielle», affirme Martin Mutonkole.