Le président de la république Joseph Kabila a amorcé, lundi 14 novembre, la mise en œuvre de l’accord issu du dialogue politique national. C'est ce qu'il a dit aux différentes délégations ayant participé au dialogue qu'il a recues notamment la Majorité présidentielle (MP) conduite par Aubin Minaku, l’opposition conduite par Vital Kamerhe, la société civile et le facilitateur du dialogue, désigné par l’Union Africaine.
Selon ces délégations, le chef de l’Etat va « incessamment nommer le nouveau premier ministre » après la démission de Matata Ponyo et annoncera d’importantes décisions devant le congrès, mardi 15 novembre.
Pour Aubin Minaku, secrétaire général de la MP, il n’y a plus de temps à perdre. Il faut aller vite vers les élections.
« Le président de la République a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre l’accord que nous venions de signer à la cité de l’Union Africaine, avec l’opposition et la société civile. Nous n’avons plus de temps à perdre. Il faut mettre en œuvre l’accord parce qu’il faut organiser les élections dans ce pays. Il nous a annoncé que demain[15 novembre] il va s’exprimer devant la nation au congrès, tel que le prescrit la constitution de la République », affirme Aubin Minaku.
Plus de temps à perdre
Vital Kamerhe qui conduisait la délégation de l’opposition signataire de l’accord issu du dialogue politique national, estime que "la mission des bons offices de la CENCO auprès de la plate-forme Rassemblement ayant échoué, on ne doit pas continuer d’attendre".
« Le président de la République nous a invité aujourd’hui pour nous annoncer officiellement le début de l’application de l’accord, avec la démission du premier ministre, la nomination du nouveau premier ministre, la formation du gouvernement et la mise en place du comité de suivi et de son engagement ferme à respecter l’accord », affirme Vital Kamerhe.
Le co-modérateur du dialogue pour le compte de l’opposition indique cependant que la porte reste ouverte pour les opposants qui hésitent de signer l’accord.
« La porte reste ouverte, parce qu’à tout moment, les amis qui n’ont pas accepté jusque-là la démarche qui avait été menée par les évêques, par la SADEC et par le conseil de sécurité, ils ont des raisons que nous ne comprenons pas jusque-là. Peut-être qu’à la fin ils vont nous rejoindre et la porte est grandement ouverte parce que le bien le plus précieux que nous avons c’est la RDC, et notre peuple avant tout le monde », fait remarquer Vital Kamerhe.
La nomination du premier ministre est imminent notent les hôtes du président Kabila. Selon certaines indiscrétions, les noms les plus en vue pour occuper ce poste sont soit Kamerhe, Jean Lucien Busa, Mokonda Bonza, Azarias Ruberwa voire Freddy Matungulu.