La Majorité présidentielle (MP) a appelé vendredi 4 novembre le Rassemblement de l’opposition à «respecter» les autorités du pays et de la ville province de Kinshasa.
Le secrétaire général adjoint de MP, Joseph Kokonyangi, indique que quand bien même les manifestations sont garanties par la Constitution, l’ordre public passe par-dessus tout:
«Je pense que le Rassemblement ne fait pas exception dans ce pays. Les marches sont garanties par la Constitution, mais si l’ordre public n’est pas garanti, l’autorité de l’Etat a le pouvoir de refuser une marche. Et donc, nous à la Majorité, nous estimons que si nous nous sommes courbés par deux fois à cette décision de l’Etat, le Rassemblement doit absolument l’accepter aussi. Il n’y a pas de meeting, si quelqu’un s’entête alors que c’est prohibé, chacun va prendre ses responsabilités.»
Dans une interview accordée à Radio Okapi, le secrétaire général de l’UDPS Jean-Marc Kabund a confirmé la tenue du meeting programmé le samedi 5 novembre en face du stade de martyrs à Kinshasa, par le Rassemblement de l’opposition, bravant ainsi l’interdiction des manifestations politiques émises récemment par les autorités urbaines.
De son côté, le gouvernement a dans un communiqué rendu public vendredi 4 novembre, rappelé que la Constitution en son article 26 garantit la liberté de manifestations publiques. Mais, cette liberté est soumise au «respect de la loi» qui en détermine les conditions, notamment d’ordre public, de sécurité et des bonnes mœurs.
Le gouvernement ajoute que le rôle des pouvoirs publics se situe par conséquent, à la fois en amont et en aval dès lors que le droit de manifester et la sécurité publique ne sont guère «antinomiques».