Le mouvement citoyen Filimbi exige la libération sans conditions de cinq de ses membres arrêtés samedi 29 octobre à l’issue d’un sit-in organisé devant le siège de l’Union Africaine à Kinshasa.
Selon le point focal de ce mouvement dans la capitale, ces jeunes n’ont pas été arrêtés sur le lieu du sit-in mais sur leur chemin de retour après avoir été dispersés par la police. Sublime Wapa rapporte que ces jeunes “accusés à tort de troubler l’ordre public et d’incitation à la révolte » ne faisaient qu’exprimer leur droit face à ce qu’ils qualifient de « coup d’Etat constitutionnel».
« Ils s’exprimaient, ils disaient non. Non à ce coup d’Etat constitutionnel. Et ce n’est pas un trouble parce qu’ils n’ont pas dérangé la circulation, ils n’ont pas dérangé l’ordre public parce que cette manifestation s’est faite sous une grande pluie et ils n’ont pu tenir que pendant 30 minutes. La police les a dispersés, ils ont pris un bus pour rentrer. Nous demandons la libération sans condition de nos camarades. Il s’agit de Beni Carbone, Palmer Kabeya, Djems Singi, Francis Mutombo et Marius », affirme Sublime Wapa.
Elle note que ces jeunes exprimaient leurs droits.
« Ils ont exprimé leur droit. La RDC est une République démocratique. Nous reconnaissons le droit d’expression, le droit de revendication d’un peuple. Alors pourquoi arrêter des citoyens qui s’exprimaient librement?», s’interroge Sublime Wapa.
La Police, contactée par Radio Okapi, affirme que ces activistes de Filimbi sont en détention et seront présentés demain lundi 31 octobre au parquet pour troubles à l’ordre public et incitation à la révolte.