Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) appelle à la libération de ses huit militants, arrêtés lundi 24 et mardi 25 octobre, à Goma (Nord-Kivu). Ces militants seraient détenus au cachot du bureau des renseignements, P2.
Grâce Kabera, militante de la LUCHA, dénonce ces arrestations qu’elle qualifie d’"arbitraires".
Elle rejette cependant la thèse de la police provinciale du Nord-Kivu qui, selon elle, accuse faussement les militants arrêtés d’activités criminelles:
«Ce ne sont pas de criminels mais plutôt des militants de la LUCHA. Leur arrestation est arbitraire. Ce n’est pas une infraction d’aller assister à une manifestation en public. Ce n’est pas non plus une infraction d’aller soutenir les militants arrêtés aussi de manière arbitraire».
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Contacté, le commissaire provincial de la police au Nord-Kivu, Vital Umya Awashango, reconnait l’arrestation de neuf personnes à Goma.
Selon lui, les six personnes interpellées lundi dernier tentaient de troubler l'ordre public en distribuant des tracts, mais les trois autres, arrêtés ce mardi, sont des bandits qui agissaient au nom de la LUCHA en vue de ternir l’image de ce mouvement pro-démocratie.
La LUCHA est un mouvement congolais des jeunes indignés et décidés à demander des comptes aux gouvernants.