Le président Alassane Ouattara a remis aux députés ivoiriens le "projet de Constitution de la 3e République", ce mercredi, à Abidjan. Voici les grandes lignes de ce texte d'une soixantaine de pages, qui sera examiné par l'Assemblée nationale fin octobre.
- Le texte comprenant 184 articles autorise la création d'un poste de vice-président de la République. Cette personnalité sera choisie par le chef de l'Etat et élue en même temps.
Le vice-président, deuxième personnage de l'Etat, va remplacer le chef de l'Etat "en cas de vacance de la présidence de la République par décès, démission ou empêchement absolu du président de la République". Il va alors exercer "de plein droit" la fonction de président de la République.
- Le projet de Constitution requiert de nouvelles conditions d'éligibilité à la présidence. L'article 55 supprime l'âge limite de 75 ans pour les candidats désireux de se présenter au scrutin présidentiel. Il réduit à 35 ans l'âge minimum.
"Le candidat à l'élection présidentielle doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère eux-mêmes ivoiriens d'origine", ajoute le même article. Le mot "exclusivement" n'était pas mentionné dans la Constitution en vigueur. Le président "n'est rééligible qu'une fois".
- La future Constitution autorise la création d'un Sénat, ce qui ajoute une chambre au Parlement ivoirien. Deux tiers des membres du Sénat seront élus au suffrage universel indirect, les autres devant être choisis par le chef de l'Etat.
Ces derniers seront désignés parmi les anciens présidents d'institution, les anciens chefs de gouvernement et "les personnalités et compétences nationales, y compris des Ivoiriens de l'extérieur et des membres de l'opposition politique".
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