RDC: le «régime spécial» est contraire à la constitution, selon Lokondo

Le député de la Majorité présidentielle (MP) Henry Thomas Lokondo désapprouve l’idée de la mise en place d’un régime spécial en RDC après l’expiration du deuxième et dernier mandat du président Kabila. Cette idée a été présentée par la coalition de l’opposition « Rassemblement » qui a tenu un conclave mardi 4 octobre à Kinshasa.

Pour le Rassemblement de l’opposition, ce régime spécial sera chargé d’assurer « la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la Constitution et des normes démocratiques ».

Le député Lokondo estime que cette démarche est contraire à la constitution.

« Je ne suis pas d’accord avec les amis du Rassemblement quand ils disent qu’il faut mettre en place un régime spécial qui doit assurer la gestion du pays de manière à organiser les élections dans le respect de la constitution. C’est une contradiction fondamentale parce que tout régime spécial déroge à la constitution », explique-t-il.

Pour lui, seul le peuple peut décider de la mise en place d’un tel régime.

« Il faut respecter le principe du parallélisme de forme. C’est le peuple congolais qui avait mis en place la constitution. Seul le peuple congolais peut modifier la constitution », explique Henry Thomas Lokondo.

Dialogue inclusif

Le député de la majorité soutient, en revanche, l’idée de la convocation d’un nouveau dialogue défendu également par le Rassemblement.

Cette coalition de l’opposition rejette le dialogue en cours et réclame un nouveau forum plus inclusif.

« [Le Rassemblement] a insisté sur la mise en place d’un nouveau dialogue. Moi je suis d’accord avec ça. Il faut que le dialogue soit plus inclusif. Moi je propose une gestion consensuelle de la période électorale qui doit s’inscrire dans le cadre du principe général de la continuité de l’action de l’Etat parce que nous sommes dans une situation exceptionnelle », propose Henri Thomas Lokondo.

Le deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat s’achève à la fin de cette année. Mais il est peu probable que l’élection présidentielle se tienne avant cette échéance. La commission électorale a saisi la cour constitutionnelle pour solliciter un report de la convocation du scrutin.

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