Après les plaintes de Kampala qui a saisi Kinshasa sur une éventuelle présence des terroristes à Beni qui se prépareraient à attaquer le territoire ougandais, l’ONG CEPADHO se demande si le gouvernement ougandais n’est pas en train de dissimuler certaines intentions.
« Au regard de ces accusations, nous sommes en train de considérer plutôt qu’il y a quelques chose qui est caché par cette dénonciation ougandaise. C’est une façon pour l’Ouganda de masquer, de voiler une probable participation, une probable implication de sa part dans ce qui est en train de se tramer à Beni », a déclaré Omar Kavota, coordonnateur du CEPADHO, évoquant les tueries de Beni.
Il doute de l’inquiétude de l’Ouganda sur la présence des terroristes en RDC, affirmant que « les terroristes ADF viennent de passer plusieurs années en RDC » sans que cela ne « préoccupe d’un iota le gouvernement ougandais ».
Le CEPADHO demande au gouvernement ougandais de commencer par extrader vers la RDC, le dirigeant des Adf, Jamil Mukulu.
Par ailleurs, le Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (CEPADHO) demande au Mécanisme conjoint de vérification de la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL) d’enquêter sur les incursions des présumés militaires ougandais sur le sol congolais.
« Il y a quelques semaines, les populations des localités frontalières de l’Ouganda qui vivent en territoire de Beni sont en train de dénoncer des incursions des présumés éléments de l’UPDF, l’armée ougandaise, vers le massif de Rwenzori et dans le Graben en territoire de Beni », affirme Omar Kavota.