Près de 5.000 personnes ont manifesté samedi à Réo, dans le centre du Burkina Faso, pour demander la libération de Djibrill Bassolé, l'ancien chef de la diplomatie du pays.
Les manifestants ont réclamé la justice et la liberté pour M. Bassolé qu'ils ont qu'ils ont qualifié de "détenu politique de la transition et le premier prisonnier politique du pouvoir actuel".
Ils ont exprimé également leur solidarité avec l'ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao, emprisonné mi-septembre pour haute trahison.
Les partisans de l'ex-ministre des Affaires étrangères ont remis un message "plus hautes autorités de l'Etat".
Aucun incident n'a eu lieu lors de cette marche organisée dans la ville natale de Djibril Bassolé.
Cet ancien général de la gendarmerie a été arrêté le 29 septembre 2015 pour son rôle présumé dans le putsch manqué contre le régime de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré, le 31 octobre 2014.
M. Bassolé a été inculpé pour "trahison, attentat à la sûreté de l'Etat, complicité d'assassinat, de blessures volontaires", principalement sur la base d'enregistrement d'une conversation téléphonique qu'il aurait eu avec le président du parlement ivoirien, Guillaume Soro.
Les deux hommes ont toujours nié avoir eu un tel entretien.
M. Bassolé a saisi la Commission des Nations unies sur les détentions arbitraires pour faire examiner son cas.