Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné mercredi 21 septembre les récentes violences en République démocratique du Congo (RDC) et a appelé les partis politiques et leurs partisans à s'abstenir de recourir à la violence et à régler leurs différends pacifiquement.
Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil se sont dits « profondément préoccupés » par ces violences survenues lundi entre manifestants et forces de sécurité à Kinshasa, capitale de la RDC, et qui ont fait au moins 32 morts, dont quatre policiers.
Ils ont demandé que les responsables des violences soient amenés à en répondre devant la justice, ont appelé toutes les parties prenantes à rester calmes et ont invité les autorités congolaises à faire preuve du maximum de retenue dans leur réponse aux manifestations.
Rappelant la résolution 2277 du Conseil, les Etats membres ont « souligné l'importance cruciale de la tenue, dans les délais prévus par la Constitution, d'élections pacifiques, crédibles, inclusives et transparentes, pour la stabilité, le développement et la consolidation de la démocratie constitutionnelle en RDC ».
Lundi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait également exprimé sa profonde préoccupation concernant les affrontements violents à Kinshasa et dans plusieurs autres localités en RDC et exhorté tous les dirigeants politiques concernés et leurs partisans à s'abstenir de tout autre acte de violence susceptible d'aggraver la situation.
Ban Ki-moon avait appelé les autorités congolaises « à s'assurer que les forces de sécurité nationales exercent la plus grande retenue face aux manifestations » et demandé à tous les dirigeants politiques de résoudre leurs différends pacifiquement et par le dialogue.
Mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) avait réclamé « une enquête crédible et impartiale » sur les violences afin que les responsables de violations des droits de l'homme et d'actes criminels soient traduits en justice.