Africa News: «Kinshasa: Kimbuta autorise la marche mais pas devant la CENI»

Revue de presse kinoise du 19 septembre 2016. Africa News s’intéresse à la marche de l’opposition prévue ce lundi à Kinshasa. Le trihebdomadaire titre à la une: «Kinshasa: Kimbuta autorise la marche de ce lundi mais pas devant la CENI». Le journal rapporte que le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango a déclaré avoir autorisé la marche de l’opposition et son meeting de ce 19 septembre. Il l’a déclaré au siège du parti de l’opposition Forces novatrices pour l’unité et la solidarité (FONUS), dans la commune de Kasa-Vubu.

Africa News indique que le gouverneur a laissé entendre qu’il est optimiste en faveur de l’organisation de cette marche en lieu et place du sit-in précisant que le site de la CENI est inviolable.

Le trihebdomadaire précise que l’Hôtel de ville de Kinshasa et l’opposition se sont également accordés sur le site de rassemblement et le lieu où se tiendra le meeting ainsi que sur l’itinéraire de ladite marche qui partira l'Echangeur de Limete au siège des FONUS via le boulevard Lumumba, les avenues de l’Enseignement, de la Libération, Kambambare et Kasa-Vubu.

Le gouverneur de Kinshasa, poursuit Africa News, a autorisé qu’une délégation de l’Opposition aille ensuite en toute responsabilité déposer un mémorandum au siège de la CENI.

L’Opposition qui ne prend pas part aux assises de la Cité de l’Union africaine notamment le Rassemblement de forces politiques et sociales acquises au changement, le G7, l’UDPS et alliés, le MLC ainsi que d’autres partis prendront part à cette manifestation, note le journal.

Cette opposition, souligne le trihebdomadaire, avait appelé à des sit-in non seulement à Kinshasa devant le siège de la CENI mais à travers le monde devant les sièges diplomatiques de la RDC pour réaffirmer le préavis à l’endroit du président Kabila dont le mandat prend fin le 19 décembre prochain.

Sur une autre page, Africa News titre: «Dialogue, Franck Diongo accuse les participants de comploter contre la République». Le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) a fait cette déclaration vendredi dernier au  cours de l’émission «Deux sons de cloche» de la chaine de télévision nationale.

Député élu de Kinshasa,  il a s’est appuyé sur la constitution de la République pour insister sur le fait que le second mandat du président Joseph Kabila expire le 19 décembre prochain. La date du 19 septembre est significative car elle coïncide avec les dispositions de l’article 73 de la constitution qui stipule que: «Le scrutin pour l’élection du Président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante, quatre-vingt-dix jours avant l’expiration du mandat du Président en
exercice».

"Vers la rupture du dialogue sans accord", titre La Prospérité en manchette. Le journal estime que ce lundi 19 septembre est une journée riche en rebondissements que s’apprêtent à vivre les Congolais. Les activités politiques annoncées dans le courant de cette journée, à Kinshasa et dans les autres grandes villes du pays, attestent de la particularité du 19 septembre 2016, soutient le quotidien. Plusieurs ingrédients contribuent à faire monter la tension dans le pays.

Le tabloïd signale qu’il est prévu que les participants au dialogue politique, qui se tient depuis deux semaines à la Cité de l’Union africaine, à Kinshasa, bouclent leurs discussions sur le processus électoral le même 19 septembre.

D’un côté, la Cour Constitutionnelle, saisie par la CENI, devrait donner son avis sur le report sollicité de l’élection présidentielle et de l’autre, l’Opposition, qui s’en tient au respect strict de la Constitution, va déposer un mémo à la CENI pour exiger la convocation du scrutin présidentiel dans les 90 jours avant le 19 décembre prochain, date de la fin de mandat du Chef de l’Etat, poursuit La Prospérité.
 
En optant pour la refonte du fichier électoral, précise le quotidien, la Majorité et l’Opposition pro-dialogue ont, par le fait même, décidé de reporter les élections. Il ne restait plus qu’à fixer les nouvelles échéances électorales alors que les violons sont loin de s’accorder à ce sujet.
 
Pour la Majorité présidentielle, le chronogramme des opérations d’enrôlement des électeurs et l’élaboration du calendrier électoral relèvent des attributions de la CENI et il n’appartient pas au dialogue d’en décider.

L’Opposition pro-dialogue ne peut se permettre de sortir du dialogue, les mains bredouilles, sans un calendrier électoral. C’est alors qu’entre en scène la Cour Constitutionnelle qui devrait, sauf coup de théâtre, répondre favorablement à la requête de la CENI de reporter sine die les élections en RDC.

La Prospérité note que la Cour Constitutionnelle, dont tous les dialogueurs ont reconnu l’inattaquabilité des arrêts, offrira une voie de sortie à toutes les composantes parties prenantes au Dialogue, divisées sur la durée du glissement.

Si le processus électoral congolais continue à manquer de lisibilité, même après la tenue d’un dialogue, il n’est pas évident que le Rassemblement et la Dynamique de l’Opposition restent inactifs, estime le journal.

L’Agence congolaise de presse reste sur le dialogue. «Adoptions des rapports des commissions II et III au dialogue politique national inclusif», titre à la Une l’agence nationale de presse. Le quotidien rapporte que les délégués au dialogue politique national ont adopté, vendredi dernier, les rapports des commissions «Sécurité» (II) et «Mesures de confiance et équité» (III), au cours d’une plénière présidée par le co-modérateur Alexis Thambwe Mwamba de la Majorité présidentielle (MP).

La commission «Sécurité» s’est penchée sur les questions concernant la sécurisation du processus électoral ainsi que la sécurité physique des personnes. La plénière a recommandé au gouvernement de veiller au caractère apolitique des services de sécurité, d’identifier les déplacés internes, de veiller à ce que les frontières du pays soient sécurisées au moment des élections et de sensibiliser les populations au processus et aux enjeux électoraux, note l’ACP.

Cette agence d’information souligne que la commission « Confiance et équité  » a, quant à elle, proposé la mise en place d’un comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord politique du dialogue national inclusif, du respect de la Constitution, des conclusions de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba ainsi que de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

Cette revue se boucle par L’Avenir qui annonce la marche de la MP pour marquer son adhésion au dialogue. Selon le quotidien, cette manifestation est fixée au 24 septembre prochain à Kinshasa et dans quelques grandes villes du pays.

La MP, indique le tabloïd, a pris acte des certains résultats concrets du dialogue national notamment le consensus sur l’enrôlement de nouveaux majeurs et des Congolais de la diaspora.

Le quotidien reprend un communiqué de la famille politique du chef de l’Etat qui a affirmé son indignation vis-à-vis de l’envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands lacs, Thomas Perriello  qui, selon elle, torpille la dynamique consensuelle de ce forum.