La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a réitéré mardi 6 septembre son appel pour «un dialogue inclusif», qui respecte les dispositions de la constitution congolaise.
«La CENCO ne pourra pas maintenir sa participation à ce dialogue si le respect de ces exigences fondamentales n’était pas assuré», ont martelé les évêques catholiques dans un communiqué de presse publié à Kinshasa.
Pour obtenir un «dialogue national franc et sincère, susceptible de résoudre la crise actuelle que connaît le pays», la CENCO invite toutes les parties prenantes à assurer son caractère inclusif.
Les évêques catholiques estiment qu’un «dialogue incluant les grandes familles politiques de l’opposition donnerait plus de chance au pays d’aboutir à la résolution de la crise actuelle de manière consensuelle et durable».
Dans ce cadre, les évêques apprécient les «gestes encourageants posés par le Gouvernement » en libérant certains prisonniers politiques et d’opinion.
Ils souhaitent, cependant, que ces mesures de grâce soient étendues à «d’autres personnes se trouvant dans les mêmes conditions», sans les citer.
En outre, «le dialogue devrait se dérouler dans le respect absolu du cadre constitutionnel», indique le communiqué de la CENCO, insistant sur les articles verrouillés de la constitution ayant trait au mandat présidentiel et l’alternance démocratique au pouvoir.
Le dialogue convoqué fin 2015 par le président Kabila s’est ouvert le 1er septembre à Kinshasa sans une partie de l’opposition, qui a posé certaines conditions. Il s’agit notamment de la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des poursuites judiciaires contre certains opposants et le départ du facilitateur Edem Kodjo.
Vous pouvez écouter le son des évêques dans cet extrait.
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