L’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Jean-Michel Dumond, appelle au maintien du moratoire sur l’exploitation forestière en RDC. Le diplomate européen, arrivé fin mandat, a lancé cet appel mardi dernier lors de son discours dressant le bilan de son mandat en RDC.
Ce moratoire doit être maintenu, selon Jean-Michel Dumond, tant que les exploitants forestiers, le gouvernement et les populations dépendants des forets n’arriveront pas à se mettre d’accord sur des protocoles assurant une gestion à la fois environnementale et sociale satisfaisante des forêts congolaises.
M. Dumond a justifié sa position par le fait que le taux de déforestation en RDC est très élevé. Il est de l’ordre de 0,37% par an, «ce qui est beaucoup » a-t-il estimé.
Avec cette situation, a-t-il poursuivi, la RDC est devenue émettrice de carbone à cause de la transformation des forêts à de terres agricoles ; alors qu’elle est pourtant le 2ieme poumon vert de la planète.
Jean-Michel Dumond, qui a fait de la protection de l’environnement en RDC son cheval de bataille durant les cinq années de son mandat, a promis la continuité du soutien de l’UE et de ses partenaires dans la gestion des cinq aires protégées de la RDC : les parcs nationaux de l’Upemba, Virunga, Salonga, Garamba et la réserve à faune d’okapis (RFO).
Une coalition d'organisations nationales et étrangères de défense de l'environnement avait aussi appelé mercredi 2 mars dernier les autorités congolaises « à maintenir le moratoire » sur l'attribution de nouvelles licences d'exploitation des forêts tropicales de la République démocratique du Congo.
Selon elles, le ministre congolais de l'Environnement avait déclaré en janvier que « les démarches [étaient] en cours pour obtenir du gouvernement la levée » du « moratoire sur l'octroi de nouvelles concessions forestières décrété en 2002 ».