Une confusion règne dans la commune de Kenya à Lubumbashi (Haut-Katanga) au sujet du meeting populaire projeté lundi 29 août par le Rassemblement des forces sociales et politiques acquises au changement. La police est déployée sur le lieu prévu pour tenir ce meeting afin de tenter d’empêcher sa tenue ; alors que cette plate-forme d’opposition dit avoir en reçu l’autorisation du maire.
Les organisateurs affirment que le maire a autorisé le meeting du Rassemblement, brandissant la lettre d’autorisation:
«Le maire a signé un document autorisant au Rassemblement, précisément le parti ENVOL de Delly Sessanga à tenir son meeting».
Ils se disent étonnés que le même maire passe par les médias pour annuler la tenue de ce meeting.
«Il [le maire] a délocalisé [le meeting] de la gare et a demandé que ça se tienne au siège de l’ENVOL. Il n’est pas normal qu’il passe encore à la radio et à la télé pour dire le contraire de ce qu’il a écrit. Jusque-là nous n’avons pas encore reçu une lettre contredisant ce qu’il a écrit», s’étonne un des organisateurs.
#RDC: le rassemblement dénonce une intervention musclée des forces de sécurité pour empêcher son meeting à Lubumbashi et disperser militants
— Sonia Rolley (@soniarolley) 29 août 2016
Faisant suite à l’interdiction de la manifestation du Rassemblement, les policiers sont déployés dans la commune de Kenya, précisément dans les différents coins des avenues Moba, Circulaire, Mitwaba et de la Digue, voisines de la permanence de l’Union nationale des démocrates et fédéralistes (UNADEF), lieu choisi pour tenir ce meeting.
Des véhicules 4x4 remplis de policiers font des va-et-vient et les policiers interdisent tout attroupement.
Entre-temps, un groupe de jeunes placent des drapeaux des partis politiques membres du rassemblement au siège de l’UNADEF.
Peu avant midi, on a aussi constaté d’autres policiers dans le même rayon d’activité.
Cette présence des policiers crée la panique dans le chef de la population. Elle craint le pire à l’approche de l’heure prévue pour ce meeting.