Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa est d’avis que sa démission ne va résoudre la crise du processus électoral mais plutôt la renforcer.
Il répondait ainsi aux opposants qui ont exigé sa démission, samedi 20 août, au cours de la réunion du comité de liaison entre la CENI et les partis politiques, à Kinshasa.
«Si je démissionne même maintenant, la situation sera encore pire qu’elle l’est actuellement. Ce n’est pas en démissionnant qu’on aura les élections dans les délais constitutionnels», a souligné Corneille Nangaa.
A l’occasion, le président de la CENI a annoncé pour la semaine prochaine le chronogramme de révision du fichier électoral pour tout le pays.
Il a également salué l’avancement de l’opération de révision du fichier électoral au Nord-Ubangi, où 51921 électeurs ont été enrôlés, en trois semaines.
Des opposants présents dans cette réunion ont demandé la démission de Corneille Nangaa, si les élections ne se tiennent pas dans les délais constitutionnels.
«Monsieur Nangaa au lieu de donner le chronogramme, de proposer un calendrier, est en train de donner l’état de lieu. Nous n’avons pas besoin d’état de lieu. Dans un mois, il doit y avoir ouverture des dossiers candidats présidents de la République», a indiqué le président de Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), Jean-Claude Vuemba.
Pour sa part, le parti de la Majorité présidentielle, Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) a salué plutôt le travail abattu jusque-là par la centrale électorale et appelle au dialogue.
La CENI avait lancé, fin juillet dernier, l’opération d’enrôlement des électeurs au Nord-Ubangi, choisie comme province pilote avant d’étendre l’opération dans tout le pays.