Le discours qu’Etienne Tshisekedi a prononcé dimanche 31 juillet lors du meeting de l’opposition à Kinshasa suscite des réactions au sein de la classe politique du Kasaï-Central. Le coordonnateur provincial de la Dynamique de l’opposition salue le fait que le leader de l’UDPS ait exigé la tenue d’élections dans le délai constitutionnel. Tandis que le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP) dans la province estime que ce discours «exige un peu trop au peuple congolais».
Le porte-parole de la MP au Kasaï-Central, Pierrot Mutela, soutient que la question du respect du délai constitutionnel a déjà été tranchée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ne devrait donc plus faire l’objet de débat.
«La CENI donne des garanties qu’il est impossible cette année de pouvoir tenir les élections dans le délai, il faut commencer par la révision du fichier électoral, ce qui a déjà commencé. Alors, je trouve mal que l’opposition puisse à tout prix exiger les élections dans le délai», a affirmé Pierrot Mutela, président provincial de l’UCP.
Selon lui, seul le dialogue est la voie indiquée pour trouver un compromis sur les divergences des uns et des autres et organiser les élections dans un climat apaisé.
Un point de vue que ne partage pas le camp de l’opposition dans cette province. Selon Matthieu Kafuanda, le coordonnateur de la Dynamique de l’opposition, le dialogue auquel la majorité au pouvoir appel de tous ses vœux n’est pas constitutionnel, mais plutôt une formalité d’usage pour trouver un consensus.
Cependant, a-t-il précisé, ce qui est constitutionnel et donc nécessaire, c’est l’organisation des élections, notamment la présidentielle, dans le délai constitutionnel.
«Et on sait que le mandat du président de la République, son dernier, c’est celui-ci qui touche à sa fin le 19 décembre 2016», a martelé Matthieu Kafuanda.