La Prospérité: «Après Kalemie et Kindu. Kananga: le Congo profond réclame Kabila!»

Le Président Joseph Kabila le 17/06/2015 à la cité de l’Union africaine à Kinshasa lors des consultations. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La tournée effectuée  par le président Joseph Kabila à Kindu (Maniema), à l’occasion des festivités du 30 juin, et récemment qu’à Kananga (Kasaï-Central) suscite les commentaires des journaux parus  vendredi 22 juillet à Kinshasa.

Joseph Kabila a entamé, depuis près d’un mois, une tournée interprovinciale qui l’a conduit  successivement au Katanga,  Maniema et  au Kasaï-Central, renseigne La Prospérité.
Et partout où il est passé, poursuit le quotidien, «les populations lui ont demandé de  parachever son œuvre de reconstruction du pays.» Le Journal en veut pour preuve «le même cri de cœur qui a été entendu  à Kananga» en début de la semaine courant.

D’après le tabloïd, les populations de l’espace Grand Kasaï, au centre du pays,   ont  également  scandé : «Wumela, wumela, wumela » (expression lingala qui voudrait contextuellement dire : « nous souhaitons que tu restes longtemps au pouvoir»).

Le journal estime que ce serait « le sens des promesses tenues» qui  serait à la base de cet engouement maintes fois observé autour de Kabila. Selon le quotidien, Joseph Kabila s’est rendu à Kananga pour procéder au lancement de la centrale solaire construite pour fournir de l’électricité aux  populations  de la ville. Il a en effet voulu passer l’image d’un homme de parole même si la ville n’avait pas pour lui lors de la dernière présidentielle. Et en retour, rapporte le journal,  «les  populations lui  ont  promis de s’amender.»

Pour Forum des As, «Joseph Kabila fait bouger les lignes dans l’ex Kasaï-Occidental», autrefois bastion de l’opposition. Le quotidien en veut pour preuve les images de la tournée de Joseph Kabila à Kananga. A l’en croire, la visite du Président Joseph Kabila à Kananga et dans son " arrière-cour", a été marquée de bout en bout d’empreinte d’une ferveur populaire indéniable.

De l’aéroport de Kananga jusqu’au centre-ville, le Chef de l’Etat a été accueilli par une foule en liesse. Comme s’il y arrivait pour la toute première fois depuis son avènement au pouvoir, rapporte le tabloïd, soutenant que, sauf analyse complaisante des faits, les lignes semblent avoir bougé avec cette mobilisation de la foule en faveur du Rais.  

 
Dans un autre registre, Le Phare s’intéresse à la conférence de presse animée jeudi 21 juillet au quartier général de la MONUSCO, par le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en séjour à Kinshasa.  « Le pavé du Haut-Commissaire des NU aux DH : Dialogue impossible en RDC dans un climat de peur», titre le quotidien en manchette. 

Au cours de ce point de presse, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme s’est dit très préoccupé par les rapports faisant état d’un harcèlement croissant des représentants de la société civile et des journalistes, de la répression des voix qui s’opposent au gouvernement et des dispersions excessives et parfois mortelles des manifestations, rapporte le tabloïd.

 A son avis, le dialogue voulu par le président Kabila « est tout simplement impossible dans une atmosphère qui étouffe la discussion et l’expression des griefs et d’opinions  et des médias indépendants ainsi que le respect des libertés fondamentales », fait savoir le quotidien dans ses colonnes.

Pour sa part, L’Avenir  renseigne  que la rencontre des membres de « l’opposition  de Genvalois » le 19 juillet 2016 au Quai d’Orsay avec les fonctionnaires de la Direction Afrique des Affaires étrangères  a été plutôt une surprise nauséabonde pour la délégation congolaise.

Selon le quotidien, alors qu’ils s’attendaient à être reçus par le ministre français des Affaires étrangères, les membres de la délégation du “Rassemblement” ont accepté de rabaisser leur notoriété devant une parterre de fonctionnaires « d’un certain niveau » au ministre français des Affaires étrangères qui les ont entendus et enregistrés leurs doléances dans une pièce aux allures de salle d’attente à Metro, au profit du patron occupé, qui se la coulait douce avec des invités qu’il estimait de marque.

C’est donc de la déception et de l’humiliation non imaginées […].  Personne parmi les personnalités congolaises présentes dans cette palace, n’ose restituer jusqu’à ce jour, l’issue de cette rencontre, écrit le quotidien.